Fusionner le parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts pour en faire un seul parti ouvert à la gauche associative, c'est ce que propose ce lundi le député socialiste des Bouches-du-Rhône, Patrick Mennucci.
Le député socialiste marseillais Patrick Mennucci propose de fusionner le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) en un
seul parti, ouvert "à la gauche associative".
Dans un texte transmis à l'AFP, l'élu explique que pour lui, le fait qu'EELV ait renoncé à présenter un candidat à la présidentielle et soutienne le socialiste Benoît Hamon est "un acte d'une importance fondamentale", inédit depuis 1974 et la candidature de l'écologiste René Dumont.
"Nous devons en tirer les conclusions et prolonger cet accord en proposant une fusion du Parti Socialiste et EELV", écrit le député. "Plus personne ne peut nier qu'aujourd'hui la question environnementale est liée à la question sociale. Partant de ce constat nos deux formations ne peuvent plus rester séparées. C'est le sens de l'histoire".
Le parti issu de cette fusion doit "sortir de l'endogamie" en permettant "la participation des hommes et des femmes engagés dans les associations et les syndicats qui partagent" les mêmes valeurs. "Ce changement créerait un appel d'air sans précédent dans nos rangs et donnerait une légitimité forte à l'ensemble de nos candidats. (...) Des milliers de personnes proches de nos valeurs prendraient ainsi la décision de s'engager politiquement".
Le député des Bouches-du-Rhône, déplorant que la gauche n'ait pas pu s'unir avant le premier tour de la présidentielle, appelle pour les
législatives à une "discussion" entre "le parti socialiste fidèle au résultat de la primaire", c'est-à-dire les militants et élus qui n'ont pas rallié Emmanuel Macron, "EELV, le PCF, la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ainsi que le PRG afin que les 577 circonscriptions de France ne comptent qu'un candidat de gauche au premier tour".
"Qu'un candidat de gauche l'emporte ou non" à la présidentielle, "il faudra soit une majorité plurielle pour le soutenir soit une opposition nombreuse pour s'opposer au pouvoir libéral et/ou conservateur", estime le socialiste marseillais.