Eric Bartoli, la légende du grizzly marseillais

Eric Bartoli n’a jamais tenu le trophée du Mondial dans ses bras. Il est malgré tout chaque été, l’un des favoris du tournoi. Le Marseillais rêve de remporter le concours cette année avec son fils.

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Eric Bartoli en impose d’entrée. Par sa carrure déjà, et par sa grosse voix. Le Marseillais de Saint-Just est une légende de la pétanque depuis une vingtaine d’années. Sa première Marseillaise, il l’a jouée en 1982. Un souvenir toujours très présent.

A mon premier Mondial,  je suis allé en quart de final et j’ai perdu contre Passo ».


Depuis, il a plusieurs fois frôlé la victoire finale, trois fois en demi-finale et deux fois en quart de finale.

C’est un concours qu’en tant que Marseillais, on se doit de gagner au moins une fois. »


A 52 ans, gagner le Mondial reste plus que jamais un objectif. Pour mettre les chances de son côté, Eric a choisi de s’associer à son fils Kévin, 22 ans, frais diplômé en BTS Commerce International, champion du monde minime en 2004 et qui a remporté le Master Canal + la même.

Kévin a appris tout seul. En me suivant dans les tournois, il s’est amélioré.»


Eric Bartoli n’est pas du genre à s’émouvoir facilement mais on sent bien que le Papa est assez fier de ce fiston très prometteur.
« Il n’est pas trop nerveux. Savoir gérer son stress, supporter la pression, c’est ça qui fait tout. C’est la grande qualité d’un Quintais, d’un Suchaud ou d’un Foyot. »
Depuis qu’il a repris la société de boules, la Boule du Soir, il dit ne plus avoir trop le temps de jouer souvent.

A la pétanque,  ça ne sert à rien de s’entraîner, c’est pas le ballon. Faut faire des concours. Etre capable de jouer sans pression, même devant des caméras de télévision, ça avantage sur les autres ». 


Physiquement peu de choses rapprochent le père du fils. Autant Eric fait plutôt grizzly marseillais derrière sa barbe, autant Kevin a le sourire charmeur, une allure sportive et élancée. Et un caractère moins orageux que Bartoli père.

Il est parfois ronchon, mais c’est aussi sa force, ça l’aide à sortir de toutes les situations. Il a la hargne. C’est un gagneur."


Quand on lui demande ce qu’il espère avoir hérité de son père, le jeune Bartoli évoque l’adresse, la solidité mais pas seulement : « il ne fléchit pas. Dans les grands moments, il ne passe pas à travers une partie. Il est toujours présent. »


Son comparse de triplette, Nicolas Perry renchérit : « C’est un grand bonhomme, avec un grand cœur. »
Eric Bartoli a joué le Mondial avec le plus grands, mais s’il le gagnait enfin, un jour, avec son fils, ce serait une fierté sans comparaison.

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