La Coupe de France, c’est LA compétition favorite de l’OM. L'Olympique de Marseille a participé à toutes les éditions depuis sa création en 1917. Et le club marseillais détient le record de victoires dans cette compétition : 10 pour 18 finales disputées. Revivez ces grands moments.

1924 : la première victoire

De 1917 à 1923-24, les Olympiens ne dépassent jamais le stade des 8e de finale de cette compétition. A cette époque, l’OM ne compte pas de joueurs de renommée internationale. En 1924, le club marseillais affronte pourtant le FC Sète en finale après un parcours sans faute depuis les 32e de finale. La rencontre a lieu devant 30 000 spectateurs au stade Pershing de Paris. Le FC Sète est favori puisqu'il est composé d’une nuée d’internationaux français.
Un but contre son camp
Et pourtant dès l’entame de match, c’est l’OM qui frappe un grand coup en ouvrant la marque à la 3e minute de jeu par Crut. Ensuite, les Héraultais reviennent au score en égalisant à la 15e minute grâce à Cazals. Mais l’OM ne s’avoue pas vaincu pour autant et reprend les rênes du match à la 42e grâce à Boyer. Le malheureux Torta en marquant un but contre son camp à la 67e permet à Sète de revenir dans le match.
Un vent de folie dans les tribunes
A la fin du temps réglementaire, les deux équipes sont donc à égalité, la partie  se poursuit en prolongation. Et c’est de nouveau Crut à la 100e minute de jeu qui offre la délivrance à l’OM. Accompagné d’un vent de folie dans les tribunes. A tel point que les joueurs mettront plusieurs minutes pour rejoindre la tribune officielle. Ils soulèveront pour la première fois la Coupe de France mettant un terme à trois années de domination du Red Star dans cette compétition.

1926/1927 : trois finales en 4 ans

L’OM est pour la troisième fois en finale de la Coupe de France. Après la victoire de l’année précédente (face à Valentigney AS 1 à 4 OM), les Olympiens arrivent plutôt sereinement en finale. Leur parcours dans les premiers tours fût assez tranquille sauf peut-être en demi-finale où ils se sont fait peur face au CA Paris. 
Une affaire bouclée en deux minutes
Le 6 mai 1926, devant 24 000 spectateurs au stade Yves du Manoir de Colombes, l’OM affronte l’US Quevilly en finale. Après une trentaine de minutes de jeu, l’affaire est bouclée en deux minutes avec des buts de Durand à la 34e et de Gallay à la 36e. Malgré la débauche d’énergie et de motivation du club normand, les Marseillais survolent cette finale et enfoncent le clou à la 89e.

Et de trois !
Cette troisième finale remplit les Marseillais de joie, car enfin ils prennent de la grandeur et se mettent au niveau du Red Star en ayant remporté eux aussi trois finales de la Coupe de France.

1934 : la première défaite


Le 8 mai 1934, l'OM affronte le FC Sète pour le compte de la finale de Coupe de France 1933/1934 au stade Olympique Yves-du-Manoir de Colombes devant 41 000 spectateurs. Le match constitue la deuxième meilleure affluence de l'histoire du stade de Colombes (après la finale des Jeux Olympiques de Paris de 1924, qui oppose l'Uruguay à la Suisse et qui comptabilise 49 500 spectateurs).
Une revanche de 1924
Le match, vu comme une revanche de 1924, est très attendu par la foule, au point que 10 000 personnes restent sur le parvis du stade et vers la vingtième minute de jeu, plusieurs centaines d’entre elles forcent les grillages et parviennent à entrer pour assister à la rencontre. Une rencontre déjà bien entamée, puisque l’OM mène au score depuis la 2e minute de jeu grâce à un but de Zermani.
Le terrain envahi
En première période, suite à un but sétois refusé, il y a eu un envahissement de terrain, que seule la garde républicaine a pu contenir. Une ambiance tendue d’autant que deux joueurs olympiens se sont blessés en première période. Ce qui laisse un boulevard aux Héraultais pour déployer leur jeu et marquer deux buts (24e et 75e) Cette année-là, le FC Sète fait le doublé championnat-Coupe de France. C’est une grosse déception pour l’OM.

1943 : la première finale rejouée

A jamais les premiers ! Même pour une finale rejouée… Décidément les Marseillais aiment se distinguer.  En cette saison 1942/43, dans une France coupée en deux par l’Occupation, le format de la Coupe de France est transformé. Le vainqueur de la zone Nord affronte celui de la zone Sud. Et le 9 mai 1943, l’OM affronte Bordeaux au Parc des Princes devant 32 000 spectateurs. Les deux équipes se neutralisent 2 à 2.
Un joueur non qualifié
Premier rebondissement : Bordeaux avait aligné un joueur non qualifié, donc la rencontre devait être perdue sur tapis vert par les Girondins.  Deuxième rebondissement : une finale étant une finale, le haut-commissaire aux sports de l’époque sous le régime de Vichy décide que cette finale sera rejouée. Ainsi les deux équipes se retrouvent le 22 mai suivant, de nouveau au Parc des Princes tout acquis à la cause bordelaise. Les Marseillais ne se laisseront pas déstabiliser, au contraire, ils infligeront une cinglante défaite, nette et sans bavure de 4 à 0 aux Bordelais.

De véritables héros
Cette large victoire restera d’ailleurs comme un record jusqu’en 1970. De retour à Marseille, les joueurs seront accueillis en véritables héros…autant par les supporters que par la presse locale qui rivalise de compliments et de superlatifs pour décrire cette victoire.

1954 : une défaite et de la rancœur

De mémoire de supporters, cette finale perdue n’est toujours pas digérée…et la rancœur se transmet de père en fils… Le 23 mai 1954 au stade Yves du Manoir de Colombes, les Marseillais affrontent les voisins et ennemis azuréens de Nice en finale de Coupe de France. Le stade est comble et compte parmi les illustres supporters le maire de Marseille Gaston Defferre et son homologue niçois, Jacques Médecin. 
Un but refusé
Dès le début de la première période, le match est totalement à l’avantage des Niçois qui scorent à la 5e et à la 10e minute de jeu. Mais les Olympiens n’abandonnent pas et espèrent ramener la Coupe sur la Canebière, eux qui jouent pour un septième succès en neuf finales de cette compétition.
En début de seconde période, Gunnar Andersson marque un puissant but, qui fait renaître tous les espoirs. L’OM pousse mais n’y arrive pas jusqu’à la dernière minute du temps réglementaire, où Scotti tente un lob et trompe le gardien niçois. Pour les supporters marseillais l’égalisation est acquise, et la prolongation se profile. Seulement Gonzales, le joueur niçois repousse la balle d’une retournée acrobatique. La balle a-t-elle franchi la ligne ou pas ? En tout cas, le but sera refusé par l’arbitre et Nice remporte sa seconde Coupe de France en quatre ans 2 à 1. 
Quinze ans sans finale
Les Marseillais quittent la région parisienne écœurés sans penser une seule seconde qu’il faudra patienter quinze ans avant que l’OM soit de nouveau en finale de Coupe de France.

1969 : 26 ans d’attente pour regoûter à la victoire

Marseille n’a plus gagné une finale de Coupe de France depuis 1943. Autant dire une éternité quand on est supporters. Alors ce sont plus de 20 000 supporters marseillais (sur les 36 000 places vendues pour ce match) qui font le déplacement au stade Yves du Manoir de Colombes, pour encourager leur équipe à la conquête de ce septième succès en Coupe de France.
De nombreuses fautes
Le match est âprement disputé entre Bordeaux et Marseille, hâché par de nombreuses fautes commises de part et d’autre. Il faut attendre la fin de la seconde période pour voir en fin un but, à la 80e inscrit par le Marseillais Novi, et imité neuf minutes plus tard par son coéquipier Bonnel.
Les  fans marseillais exultent et n’hésitent pas à envahir la pelouse.

Une baignade dans le Vieux-Port
Le retour dans la cité phocéenne est à la mesure de l’attente des supporters. La liesse populaire envahit les rues et la folie s’empare même du président de l’OM de l’époque. Marcel Leclerc avait promis de se jeter dans le Vieux-Port en cas de victoire olympienne, et chose promise chose dûe…il s’exécuta sans pression sous les viva de la foule en délire.

1972 : le premier doublé olympien

Tout juste sacrés champions de France, les Olympiens se retrouvent  le 4 juin 1972 au Parc des Princes pour affronter Bastia en finale de Coupe de France. Autant dire que l’opportunité de faire le premier doublé de l’histoire de l’OM est dans toutes les têtes. Les Marseillais entament le match de la meilleure des façons en inscrivant un premier but dès la 15e minute de jeu par Couécou. Les Bastiais n’auront pas réellement d’occasion de revenir au score et c’est tout naturellement que les Olympiens consolident leur avance en marquant un second but par l’intermédiaire de Skoblar. La révolte corse se manifestera seulement à 5 minutes de la fin du temps réglementaire, par Franceschetti. Mais ce ne sera pas suffisant pour espérer inverser la tendance de ce match. 

Le premier doublé de l'OM
L’OM inscrit donc une nouvelle page de son histoire en soulevant la 8e Coupe de France et signant ainsi son premier doublé Championnat /Coupe de France de son histoire. A Marseille, au coup de sifflet final, les rues sont envahies par une vague bleue et blanche, la fête se poursuivra jusque tard dans la nuit pour reprendre lors du retour de la délégation olympienne et fêter ses héros comme il se doit.

1985/86 et 1986/87 : la domination bordelaise

Lors de ces deux saisons, l’OM va s’écrouler en finale à deux reprises face à son ennemi redouté Bordeaux au Parc des Princes. Même si le scénario et le score diffèrent, le résultat est le même… pas de dixième coupe au palmarès. Après des années de purgatoire en D2, l’OM revient en D1 et peine à reprendre le rythme. La Coupe de France apparaît alors comme une bouffée d’oxygène même si la tâche s’annonce ardue en finale. En face, la formation bordelaise compte des noms tels que Tigana, Dropsy, Roche, Batiston, Rorh, Giresse et sont entraînés par un certain Aîmé Jacquet…
Un jeune inconsolable nommé Christophe Galtier
En 1986, la motivation et la détermination des Marseillais est plus forte, en début de match en tout cas. Ce sont eux qui ouvrent le score à la 45ème avant que Tigana ne revienne au score au retour des vestiaires à la 52e. Bien que disputée avec acharnement, la prolongation est stérile… jusqu’à la 117e minute où Giresse profite d’un flottement arbitral pour tromper le gardien Bell et offrir la victoire aux Bordelais. Ce jour-là, les Marseillais s’effondrent au coup de sifflet final à l’image de ce petit jeune de 19 ans inconsolable prénommé Christophe Galtier. 
L'arrivée de Papin
La saison suivante, Giresse a profité du mercato pour rallier les rangs olympiens. L’équipe s’est renforcée avec notamment un certain Papin et apparaît mieux armée pour affronter l’ogre bordelais. Et pourtant, dès la 14e c’est Bordeaux qui ouvre le score. A la 88e les Bordelais doublent la mise et s’en est fini des espoirs marseillais. Le ton avait été donné en championnat, lors des deux rencontres Bordeaux avait dominé les débats et cette défaite en finale de Coupe de France n’est qu’une preuve supplémentaire que l’OM doit encore grandir pour revenir parmi les grosses cylindrées de D1.

1989 : la dernière gagnée

Cette finale face à Monaco marque le jour où Papin s’est offert un triplé en Coupe de France…rien que ça ! Et après les rendez-vous manqués en 86 et 87, l’OM semble irrésistible pour cette troisième finale en 4 ans au Parc des Princes surtout qu’il vient d’être couronné Champion de France trois semaines plus tôt. 45 000 fans de foot dont une majorité de Marseillais sont venus assister à une belle finale de Coupe de France si ce n’est la plus belle. C’est un festival de buts qui attend les spectateurs : Papin à la 12e, 22e,et  à la 47e, Allofs à la 65e pour l’OM et Dib à la 31e et à la 72e et Amoros à la 88e pour Monaco…
La bise de Papin à Mitterrand
L’OM qui menait 2 à 1 à la pause, l’emporte finalement 4 à 3 dans un match à rebondissement. Et signe par la même occasion le deuxième doublé Championnat/Coupe de France de son histoire. Et pour la petite anecdote, non content d’avoir réalisé un triplé lors de ce match, Jean-Pierre Papin avait promis de faire la bise à François Mitterrand en cas de victoire olympienne. Promesse qu’il mettra a exécution lors de la remise de la Coupe par le président de la République.

2006 : l’amère défaite face au PSG

Le match dans le match annoncé était le duel de star entre Ribéry  et Pauleta, mais ce sont plutôt Dhorasoo et Kalou qui ont fait le show ce soir-là, au détriment de Barthez. Le 29 avril 2006 au stade de France le PSG bat l'OM 2 à 1. En première période, l’OM encaisse son 1e but à la 6e minute de jeu, et en seconde période, c’est à la 48e que Dhorasoo trompe Barthez. Autant dire que l’entame de chaque mi-temps a été cruelle pour l’OM qui arrivera à mettre un but à la 67e par Toifilou Maoulida, l’homme aux bandelettes…mais pas suffisant pour espérer égaliser.

L'OM dans le top 5 du championnat
Ce soir-là, le PSG était plus fort. Alors qu’en championnat le PSG se balade dans le ventre mou du classement et l’OM est dans le top 5 des équipes de L1.Et dix ans plus tard, les deux formations se retrouvent enfin en finale. Les rôles sont inversés, espérons que l’OM prenne le dessus.
L'OM a remporté dix fois la Coupe de France
  • 1923/ 1924 : Sète 2-3 OM
  • 1925/ 1926 : Valentigney AS 1-4 OM
  • 1926/ 1927 : Quevilly 0-3 OM
  • 1934/ 1935 : Rennes 0-3 OM
  • 1937/ 1938 : Metz 1-2 OM
  • 1942/ 1943 : Bordeaux 2-2 OM puis rejouée Bordeaux 0-4 OM
  • 1968/ 1969 : Bordeaux 0-2 OM
  • 1971/ 1972 : Bastia 1-2 OM
  • 1975/ 1976 : Lyon 0-2 OM
  • 1988/ 1989 : Monaco 3-4 OM
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