Au 8e jour de grève des éboueurs à Marseille, aucune sortie de conflit n'est en vue. Les grèvistes reconduisent de jour en jour leur mouvement et la métropole AMP exige de son côté la reprise du travail pour entamer des négociations.
A Marseille, les éboueurs en sont à leur 8e jour de grève. Les poubelles débordent dans certains quartiers. La métropole reconnaît par la voix de Monique Cordier, conseillère déléguée de AMP à la Propreté, que la situation n'évolue pas. "Sur 7400 tonnes ramassées habituellement par semaine, 400 tonnes ne sont pas collectées", comptabilise l'élue ce mardi.
Points noirs identifiés
La grève affecte surtout le ramassage de nuit selon Monique Cordier qui assure que les bennes des non-grèvistes sortent en journée pour collecter les ordures dans les arrondissements concernés où les "points noirs sont identifiés", "surtout dans le centre-ville, ce qui rend la grève plus visible."La conseillère souligne que face à une "action minoritaire", la métropôle doit assurer la continuité de service. "Les Marseillais ne comprendraient pas qu'on cède sur le Fini-Parti", dit-elle en mettant en avant le flou des revendications. " Chaque jour j'ai eu des tracts avec des revendications différentes, explique la chargée de la propreté : le retour du fini-parti, les primes, puis les salaires...".
Sur ce dernier point, la métropôle dit être disposée à discuter d'une harmonisation entre les salariés de Marseille et des anciens conseils de territoires. "Qu'on se mette autour de la table, mais avec tous les syndicats", dit-elle tout en posant l'arrêt de la grève en préalable à l'ouverture de négociations.
Interview de monique Cordier, chargée de la propreté au conseil territorial :