Un homme de 32 ans, qui avait agressé en octobre dernier, cantonnier et trois juifs près d'une synagogue marseillaise, a été condamné mercredi à quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis.
4 ans de prison dont 18 mois de sursis. L'homme de 32 ans jugé pour avoir agressé fin octobre un cantonnier et trois juifs, dont un avec un couteau, près d'une synagogue marseillaise, a été condamné mercredi à quatre ans de prison dont 18 mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille. Le sursis est assorti d'une mise à l'épreuve avec une obligation d'indemnisation des victimes, de formation et de soins, ont précisé Me Eric Bellaïche, défenseur du prévenu, et Me Arié Goueta, qui représentait les trois juifs agressés, parties civiles.
L'auteur de l'agression, Farid Haddouche, était poursuivi pour violences volontaires avec arme en raison de la religion apparente des victimes et sur une personne chargée d'une mission de service public.
Paroles antisémites
Le 24 octobre vers 7H30, Farid Haddouche s'en était pris dans un premier temps à un employé municipal avec une bombe lacrymogène. Il avait ensuite agressé un rabbin, son fils et un troisième fidèle qui portait une kippa, près d'une synagogue de Marseille. Il avait proféré des paroles antisémites, ce qu'il a reconnu devant les enquêteurs.Alors que le troisième fidèle tentait de s'interposer, l'agresseur avait sorti un couteau de cuisine et l'avait utilisé contre ce dernier. La victime, âgée d'une cinquantaine d'années, a été touchée à deux reprises au ventre. Sérieusement blessée, ces jours n'ont jamais été en danger. Il a obtenu trois mois d'incapacité totale de travail (ITT).
L'agresseur, connu des services de police, était fortement alcoolisé lorsqu'il a été arrêté. Il a dans un premier temps été interné en psychiatrie. Il avait ensuite reconnu les faits. Une expertise psychiatrique, ordonnée par la justice, avait conclu à une altération du discernement.Trois associations s'étaient également portées civiles, la Licra, l'association Résister aujourd'hui et le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), qui ont obtenu un euros de dommages et intérêts.
Dans un communiqué, le BNVCA a "salué" la décision du tribunal, et "espère que ce jugement sera dissuasif".