L'Assemblée de Corse a attribué la délégation de service public (DSP) maritime pour les liaisons entre l'île et Marseille de 2014 à 2024 au consortium Société Nationale Corse Méditerranée (SNCM)/Méridionale.
Le rapport de l'Office des transports de la Corse (OTC) prévoyant de renouveler la DSP pour ces opérateurs historiques, a été approuvé par 27 voix sur les 51 de l'assemblée dont la majorité est à gauche.
Les détails du vote
27 "Pour"
10 "Abstention"
12 "Non Participation"
2 "Absent"
La droite était partagée entre l'abstention, et le vote favorable: 3 élus de droite ont approuvé le rapport (A.M. Natali, Ange Santini et Antoine Sindali, ancien Président de l'OTC).
Les nationalistes (15 élus) n'ont pas participé au vote. Aucun élu n'a voté contre.
Le groupement SNCM:CMN
Ce groupement était le seul à répondre au cahier des charges de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) pour cette DSP, après le rejet en juin par l'Assemblée de la candidature de Corsica Ferries. Cette compagnie concurrente n'était pas en mesure d'assurer toutes les liaisons entre les six ports corses et Marseille.
En juin, l'offre de la SNCM/Méridionale avait été estimée techniquement satisfaisante, mais trop chère (107 millions d'euros par an). Cette offre a été depuis ramenée à 96 millions d'euros, soit 57,5 millions d'euros pour la SNCM et 38,5 millions d'euros pour la Méridionale.
La SNCM, filiale de Veolia Environnement et de l'Etat (25%) et la Méridionale, filiale du groupe logistique Stef, étaient délégataires du service public depuis 2007.
"Une étape nouvelle commence" assure le ministre des Transports
Dans un communiqué publié le 6 septembre, Frédéric Cuvillier salue la décision de la Collectivité Territoriale de Corse, qui vient d'attribuer à la SNCM et à la CMN la délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse.
Pour le ministre, "cette décision des élus corses est une excellente nouvelle : elle est le fruit de l'engagement des actionnaires de la SNCM - ce qui inclut l'Etat et les salariés - des dirigeants, et des salariés eux-mêmes : ils ont fait des efforts considérables, pendant des mois, pour construire un avenir à cette entreprise.
Cet engagement de tous les acteurs a permis à la SNCM de présenter une offre compétitive pour l'attribution de cette délégation de service public, qui assure le principe de la continuité territoriale".
Aujourd'hui, une étape nouvelle commence pour la compagnie maritime, afin de mettre en œuvre le plan industriel validé en juin dernier par le Conseil de surveillance.
"Je me suis engagé, avec le Gouvernement, depuis 15 mois, et nous nous engagerons à l'avenir, dans une démarche de partenariat et de dialogue, afin de sauver la SNCM, son activité et ses emplois."