Les manifestants souhaitent dénoncer ce qu'ils appellent "le piège"des CAO, Centres d'Accueil et d'Orientation où sont hébergés les personnes expulsés de la "jungle"de Calais. De nombreux réfugiés ne pourront pas obtenir l'asile en France, c'était pourtant, selon eux,une promesse du gouvernement
Ce lundi 30 janvier, les exilés de Calais, dispersés et hébergés dans les CAO, les Centres d'Accueil et d'Orientation à Marseille ont appelé à une mobilisation solidaire devant la préfecture de la cité phocéenne, plus de 300 personnes ont répondu à cet appel.
Dans un communiqué les migrants déclarent
...Au moment de quitter la jungle, nous avons reçu de nombreuses promesses des responsables du gouvernement comme quoi nous pourrions faire notre demande d’asile en France et que le règlement « Dublin » ne serait pas appliqué. Ce règlement consiste à nous renvoyer dans le premier pays européen où on a pris nos empreintes. Pour la majorité d’entre nous, c’est l’Italie : nos empreintes ont été enregistrées là-bas sous la contrainte, parfois sous les menaces physiques, et sans aucune explication. Aujourd’hui, on nous dit que les promesses du gouvernement français ne seront pas tenues, et qu’on va nous renvoyer en Italie. Nous ne voulons pas partir là-bas. Nous voulons que nos empreintes soient effacées, pour faire nos démarches de demande d’asile en France. L’Italie ou Calais, c’est la même chose : dormir dans la rue, dormir dans la jungle, sans aucun moyen, sous la menace de la violence policière. Nous ne voulons plus patienter. Nous voulons enfin pouvoir vivre nos vies...