Trois fois vainqueur du Mondial avec Dylan Rocher, Antoine Dubois dit "Vigo" avait été privé de son coéquipier et du tournoi en 2014. Le Nîmois revient à Borely cette année avec son ami Jean-Michel Puccinelli et son neveu "Tyson" Molinas.
Polo vert, allure décontractée, Antoine Dubois arrive avec ses co-équipiers à l'heure. 9h15. Le premier tour va démarrer. Sur le terrain 432, la triplette s'échauffe. Déjà concentrée. Le Mondial, ça s'aborde avec sérieux, surtout quand on l'a gagné quatre fois dont trois avec Dylan Rocher et Stéphane Robineau en 2010,2012, et 2013. Rocher et Robineau ne participent plus au tournoi à cause de leur sponsor, et l'an dernier "Vigo" Dubois en avait été privé aussi :
"Je n'ai pas voulu les lâcher. Mais c'est quand même dommage de pas faire le Mondial. Pour l'ambiance, les joueurs... alors je suis là".
Et ravi d'en être son ami Jean-Michel Puccinelli, trois demi-finalistes du Mondial dont l'an dernier contre Garagnon-Delys-Bauer et avec son neveu Joseph "Tyson" Molinas, vainqueur du Mondial des Jeunes en 2014. Son secret : pas de pression.
" Cette année, j'ai fait champion de France doublette mixte et champion de France doublette.
En ce dimanche matin, "Vigo" signe donc son retour au Mondial, impatient d'en découdre. Mais à 10H30, l'équipe adverse n'est toujours pas arrivée. Sous un soleil de plomb, l'équipe marseillo-nimoise attend, regarde les parties qui se jouent fièvreusement autour. A quelques pas de là, des Belges de Gand sont en pleine partie avec des Malgaches. Les flamands soufflent mais pas uniquement à cause de la chaleur:
Comme ils le font depuis une dizaine d'années, les trois amis sont "descendus" à la Ciotat pour la semaine.Chez nous en ce moment, il fait plus chaud qu'ici. Au moins, il y a l'air et la mer en fond... mais sans ombre c'est quand même dur."
Face à eux, un Marseillais de l'Estaque, François Martin, qui s'est inscrit sans équipe. Il a déjà participé au Mondial une vingtaine de fois mais n'a jamais passé le 5e tour. Ce matin, le sort lui a souri en lui attribuant des co-équipiers Malgaches, Charlie Rajaobilina, tireur, et Tahina Rakotonirina; milieu. A 10H45, l'affaire est bouclée. Les Belges capitulent 13 à 6.
"Ils étaient forts et nous on est des Diesels, on a mal démarré. On était morts à la deuxième mène, 8 à zéro", explique Antonio, pétanqueur depuis plus de 40 ans. Borély, c'est fini mais pour les trois compères flamands le jeu continue dès demain à La Ciotat.
On a plusieurs tournois de prévu jusqu'à mercredi, on est venu pour jouer aux boules".
Au même moment, sur le terrain 432, la deuxième équipe arrive essoufflée et suant à grosses gouttes. Juste à temps, pour ne pas être forfait. Ils se sont laissés piéger par les bouchons. Un comble quand on vient au Mondial... Alice Bonnet, Alexis Uytterhoeven et Cédric Wattrin sont en cinquième année à l'école d'ingénieurs de Marseille. C'est leur première participation. Toujours aussi zen, Tyson, les regarde. Il sait déjà qu'il n'en fera qu'une bouchée. Du haut de ses 16 ans, le champion d'Europe triplette 2014, champion d'Europe de tir de précision, vainqueur du tête-à-tête à Millau est aussi sélectionné pour les championnats du Monde à Bangkok en novembre. Heureusement, Alice ne sait pas tout cela quand elle lance pour la première fois le but.
Toutes les infos du Mondial à pétanque sur france3provencealpes.fr