Ce lundi s'est ouvert au tribunal correctionnel de Marseille le procès des faux diplômes décernés à des étudiants chinois à l'université de Toulon. Six prévenus, dont l'ancien président Laroussi Oueslati, sont jugés jusqu'à jeudi.
L'affaire de faux diplômes vendus à des étudiants chinois a éclaté le 26 mars 2009 suite à la plainte d'un professeur de l'Institut d'Administration des Entreprises de l'Univerité Sud Toulon Var.
Le scandale porte sur la délivrance de faux diplômes à des étudiants chinois inscrits en master d'entreprenariat à l'IAE (Institut d'Administration des Entreprises). Ces derniers, qui ne maîtrisaient pas le français, étaient près à débourser autour de 2700 euros, et pour certains beaucoup plus, pour s'assurer la validation de leur diplôme dans une université française, très prisée en Chine.
Le trafic concernerait des centaines de faux diplômés entre 2004 et 2009. En 2009, plus de 600 étudiants chinois étaient inscrits à l'université de Toulon.
Résumé de l'audience par Jean-François Giorgetti :
Dans le volet judiciaire, en septembre 2010, Laroussi Oueslati est mis en examen pour "corruption passive" et placé en détention préventive. Il a été remis en liberté en mai 2011. Deux étudiants chinois de l'IAE ont également été écroués dans cette affaire.
Révoqué à vie de la fonction publique en juillet 2012 avec "interdiction définitive d'exercer toute fonction dans un établissement public ou privé", Laroussi Oueslati a obtenu par le Conseil d'Etat l'annulation de la décision disciplinaire prise à son encontre le 12 juin 2015.
Sur les six prévenus convoqués devant le tribunal correctionnel de Marseille, deux sont présents : l'ancien président de l'Université du Sud Toulon Var Laroussi Oueslati, 54 ans et une ancienne étudiante chinoise. Le procès va durer jusqu'à jeudi.