Un an après son sauvetage in extremis de la faillite, le quotidien La Marseillaise sort mercredi une nouvelle formule avec une nouvelle maquette, beaucoup de couleur et "une meilleure hiérarchisation de l'information", selon le président directeur de la publication, Pierre Dharréville.
"Nous ne changeons pas de parti pris éditorial mais nous faisons peau neuve", écrit-il mardi dans les colonnes du journal. Indépendant des groupes financiers depuis 1943, le journal "n'a jamais fléchi sur son ancrage à gauche", observe pour sa part le rédacteur en chef Sébastien Madau."La Marseillaise se modernise. Avec une nouvelle maquette et un déroulé tout en couleurs, elle visera à répondre aux nombreux défis actuels du monde de la presse et des médias : reconquête des lecteurs, réflexion sur un modèle économique viable et durable, liens et interactivité avec le public, épanouissement des personnels de la presse dans leur quotidien...", écrit-il.
Le journal s'ouvrira désormais sur l'actualité locale et régionale, suivie des pages France-monde avant deux axes plus thématiques, sport et culture.
Auparavant, les deux premières pages étaient consacrées au fait du jour qui pouvait être un sujet aussi bien local que national ou international.
"Donner plus de place à l'information locale"
"Le nouvel esprit, c'est donner encore plus de place à l'information locale", explique à l'AFP Fabrice Lecomte, directeur du quotidien qui évoque le développement du réseau de correspondants. "On va donner la parole aux lecteurs encore plus qu'aujourd'hui", poursuit-il.
A l'été, ce sera au tour du site internet de faire peau neuve. "Le site internet, dit encore M. Lecomte, a vocation à aller au-delà des territoires couverts par la version papier, vers Toulouse par exemple".
Le quotidien, présent sur six départements (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse, Hérault et Gard) avec trois éditions, avait été placé en redressement judiciaire en novembre 2014. En avril 2015, le tribunal de commerce avait validé la cession du titre aux Editions des Fédérés, dirigées par Pierre Dharréville, qui est aussi le secrétaire départemental du PCF.
117 emplois étaient sauvés, 91 étaient supprimés. Actuellement, l'effectif de La Marseillaise approche les 120 dont 57 journalistes.
"Aujourd'hui, La Marseillaise vit. Elle a des ambitions. On a gagné grâce à nos lecteurs qui continuent à jouer un rôle fondamental par leurs interventions pour faire connaître le journal, même si la bataille définitive n'est pas gagnée", observe M. Lecomte.
J-1 pour la nouvelle formule. La dépêche de l'@afpfr est tombée dans les rédactions. Les chemins de fer avancent... pic.twitter.com/I1E4oZN5P7
— La Marseillaise (@lamarsweb) March 15, 2016