Virginia Luna est une des rares victimes étrangères entendues à la barre depuis le début de ce procès hors normes.
Virginia Luna est la porte-parole de centaines de victimes sud-américaines (pour la plupart argentines). Elle-même est porteuse d'implants PIP. Son association "Afectadas PIP" a réussi à fédérer 650 victimes. Leurs avocates ont déjà plaidé ces jours derniers. Virginia Luna est venue témoigner elle-même à la barre. Elle raconte combien la situation est difficile pour les sud-américaines. Leurs pays ne finance pas l'explantation des implants défectueux, comme le fait la France. De nombreuses femmes sont donc contraintes de conserver leurs implants, subissant comme elles le peuvent les angoisses liées à cette situation. Elle-même raconte son "sentiment d'avoir une bombe à l'intérieur du corps".Les avocates d'"Afectadas PIP" réclament pour leurs clientes une indemnisation de 25000 euros par plaignante. Plus de 50 % des prothèses ont été vendues en Amérique du Sud. Elles seraient 13500 porteuses d'implants PIP en Argentine.