"Aucun test n'est prévu sur des souris" vient de démentir Brice Robin, le procureur de la République de Marseille. L'information était sortie ce lundi matin révélée par un avocat qui expliquait qu'un million d'euros allait servir à vérifier la nocivité du gel PIP en faisant des tests sur les souris.
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Le parquet de Marseille a démenti lundi qu'une juge d'instruction s'apprête à faire tester sur des souris le gel de silicone à l'origine du scandale des prothèses mammaires PIP, comme l'a indiqué un avocat des parties civiles.
Cette information est complètement erronée. Il n'y a aucun test de ce type prévu sur des souris, mais une simple expertise technique sur la solidité de ces prothèses, et pour un coût de l'ordre de 80.000 euros et non un million"
a indiqué à l'AFP le procureur de la République Brice Robin, démentant une information donnée par l'avocat Philippe Courtois qui défend plus de 2.700 femmes parties civiles.
Un gel de silicone frauduleux
Liquidée en mars 2010, la société PIP utilisait pour ses implants un gel de silicone non homologué et moins cher que celui déclaré officiellement. Selon Me Courtois, la juge chargée de l'instruction ouverte pour blessures et homicides involontaires s'apprêterait à faire tester sur dix souris le gel frauduleux, ayant obtenu une ligne budgétaire à cette fin. L'avocat a également évoqué un coût "exorbitant" pour ces tests, d'un million d'euros, une somme qui aurait été, selon lui, "
beaucoup plus utile pour indemniser les victimes".
La nocivité du gel jamais prouvée
Durant le procès à Marseille au printemps 2013, Jean-Claude Mas, ex-directeur de PIP, avait reconnu l'utilisation de ce gel frauduleux mais avait persisté à nier sa nocivité. L'audience n'avait pas permis de trancher la question centrale de la dangerosité du produit, les études produites étant plutôt rassurantes, mais avait mis en évidence le taux de rupture des prothèses et de "transsudation" des prothèses supérieur à la normale.