Après les heurts violents entre supporters anglais et russes à Marseille en marge de l'Euro, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé que les fauteurs de trouble étrangers pourront être expulsés. Mais qui sont ces hooligans qui gâchent l'Euro.? Nous dressons leur profil.
"Les événements qui se sont produits à Marseille hier soir sont inacceptables. Inacceptables pour les pouvoirs public, inacceptables pour la société, inacceptables pour les amoureux du football", a martelé Bernard Cazeneuve.
Après les échauffourées ont opposé samedi à Marseille des groupes de supporters anglais et russes et des Français, faisant 35 blessés, dont sept hospitalisés, le ministre de l'Intérieur a annoncé que les fauteurs de trouble pourront être expulsés et et tout supporter interpellé lors d'un incident pourra être interdit de fréquenter les stades, les fan zones et certains quartiers des villes hôtes les veilles et jours de match.
Les fédérations anglaises et russes sanctionnées
Le ministre de l'Intérieur a salué "la décision de l'UEFA de sanctionner les équipes dont les pseudos supporters se livrent à ces exactions (...). Ils ne doivent faire l'objet d'aucune complaisance de la part des fédérations et des instances sportives. Il est absolument nécessaire que les fédérations nationales des pays dont les supporters créent des incidents de cette nature soient pénalisées à la hauteur des troubles qu'ils engendrent, dans les stades certes, c'est bien le moins, mais aussi à l'extérieur des stades".Plus de 3.000 mesures d'interdictions d'entrée sur le territoire ont été prises par le ministère de l'Intérieur, sur la base des fichiers recensant les interdits de stade des différents pays participant à la compétition ou d'informations sur des individus susceptibles de provoquer des troubles à l'ordre public, a-t-il rappelé.
Qui sont ces fauteurs de troubles, qui ne sont pas là pour le football. Leur sport à eux, c'est l'ultra violence. D'un côté des Anglais très alcoolisés.. De l'autre des Russes très entraînés venus à Marseille pour faire ce qu'ils ne pourraient jamais faire chez eux : se battre en pleine ville.
116 interpellations
Ce lundi dans un communiqué, le ministère de l'intérieur annonce qu'au cours du premier week-end de l'EURO 2016 de football, "il y a 116 interpellations sur l'ensemble du territoire, dont 63 ont donné lieu à des gardes à vue. Trois expulsions de supporters violents ont déjà été prononcées, et cinq nouvelles interdictions d'entrée" sur le sol français ont été appliquées à l'encontre d'étrangers "signalés pour leur risque de trouble à l'ordre public".Ces actions de sécurisation se poursuivront tout au long de la compétition.