Quatre personnes sur cinq comprennent, à divers degrés, que certains s'adonnent à l'économie parallèle dans la vie de tous les jours, vente de cigarettes de contrebande, travail au noir ou encore transactions non déclarées sur internet, selon un sondage Viavoice publié ce mercredi.
Dans le détail, quelque 28% des Français considèrent ces activités illégales comme "normales", tandis que 44% estiment "qu'on peut les tolérer". Parmi ceux qui se montrent davantage critiques, 35% estiment qu'il "est parfois nécessaire d'avoir des activités non déclarées, sinon on ne s'en sort pas", et 38% pensent qu'il "est compréhensible d'avoir des activités non déclarées pour avoir un petit complément de rémunération".
Seuls 21% des personnes interrogées jugent que quoi qu'il arrive, "il n'y a pas de raisons suffisantes pour avoir des activités non déclarées".
Dans le même temps, une majorité de personnes interrogées sont inquiètes des proportions prises par l'économie parallèle.
Drogue et travail au noir au coeur d'un système parallèle
Les trois quarts (74%) s'inquiètent du "manque à gagner" pour le budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, et donc les services publics et 71% pour l'impact de ces activités sur l'emploi déclaré, en raison de la concurrence déloyale qu'elle cause. Les risques légaux et pour la santé de ceux qui s'adonnent à ces activités sont également cités par une large majorité des sondés.
Si les deux tiers des sondés jugent que ceux qui vendent de la drogue (69%) ou vivent du travail au noir (68%) font partie d'un "système parallèle", ils ne sont que 26% à penser la même chose pour ceux qui revendent sans formalités leurs cadeaux et 27% pour ceux qui louent sans formalité une tondeuse à gazon ou une perceuse.
Ce sondage a été réalisé en ligne, du 29 octobre au 5 novembre 2015, sur un échantillon de 2.009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par l'institut Viavoice pour la Revue civique et présenté lors d'une table ronde mardi à Marseille.
- avec AFP-