Sur l'antenne d'Europe 1 ce jeudi matin, le sénateur-maire de secteur FN Stéphane Ravier s'est dit prêt à être tête de liste contre Jean-Marie Le Pen aux élections régionales de décembre, si Marine Le Pen le lui demande, tout en espérant que Marion Maréchal Le Pen sera candidate.
La rupture entre Marine Le Pen, la présidente du Front national, et son père, Jean-Marie, présente d'honneur du parti est consommée. Mais le patriarche ne semble pas disposé pour autant à renoncer à sa candidature aux élections régionales en décembre prochain. Il se dit décidé à y aller "coûte que coûte". En clair, avec ou sans l'accord du parti.
"Je suis à disposition du parti "
Ce jeudi matin, sur Europe 1, le sénateur FN Stéphane Ravier, maire du 7e secteur de Marseille, s'est à son tour exprimé sur la question :Il serait plus sage que Jean-Marie Le Pen se retire de la compétition en Paca, dans l'intérêt du parti".
La commission d'investiture va bientôt se réunir pour désigner les têtes de liste et c'est Marine Le Pen qui décidera. Un brin embarrassé, Stéphane Ravier n'exclut pas d'être candidat contre Jean-Marie Lepen :
Jean-Marie Le Pen ne devrait pas être candidat sous les couleurs du FN et il faudra bien une tête de liste. Je suis militant au FN depuis 25 ans. Je suis sénateur et maire et j'ai beaucoup à faire... mais je me plierai à la décision de Marine Le Pen".
Mais Stéphane Ravier ne veut pas croire que Jean-Marie Le Pen puisse s'entêter :
Il a trouvé le drapeau français dans le caniveau et l'a brandi au-dessus de sa tête et je l'ai suivi.. contre la mondialisation.. l'immigration massive.. l'abandon des valeurs... j'ai suivi l'homme politique."
Pour l'élu marseillais, d'autres cadres "performants" pourraient aussi être candidats, comme David Racheline et surtout la petite-fille de Jean-Marie Le Pen :
J'espère que Marion Maréchal Le Pen sera la tête de liste en Paca, sinon nous agirons en conséquence".
Quoi qu'il en soit, "Jean-Marie Le Pen doit reprendre sa liberté" et "ne plus parler au nom du parti", estime Stéphane Ravier, ce qui ne veut pas forcément dire, selon lui, quitter le parti ou la présidence d'honneur. Même pour les lepénistes de la première heure, Jean-Marie Le Pen est décidément devenu bien encombrant.
