Un millier de taxis selon les organisateurs, 615 selon la préfecture de police, ont manifesté ce mercredi matin à Marseille aux principaux axes d'entrée de la ville, pour protester contre de nouvelles dispositions concernant les transports de patients.
Les manifestants se sont répartis dès le matin sur trois points, laissant une voie pour permettre aux véhicules de passer. Selon la préfecture, 300 taxis ont ainsi perturbé la circulation dans les deux sens près du Conseil général, tandis que 250 artisans faisaient de même à la sortie de l'A 50 et 65 autres s'installaient à la sortie de l'autoroute A 7, qui entre dans le centre-ville.
Le Centre régional d'information et de coordination routière de Méditerranée évoquait des bouchons de 5 kilomètres, à l'heure de pointe.
##fr3r_https_disabled##Selon les organisateurs, les taxis sont venus de toutes les Bouches-du-Rhône, mais également de plusieurs départements du sud-est (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Gard, Var, Vaucluse), pour cette journée de protestation qui doit durer jusqu'à 14h.
A l'origine de la grogne, les nouvelles dispositions de la loi de financement de la Sécurité sociale.
Ces mesures prévoient notamment que les établissements de santé pourront lancer des appels d'offres sur le transports des patients, une activité qui constitue parfois l'essentiel du chiffre d'affaires de certains artisans."Ce n'est pas de notre faute si dans de petites communes on ferme des hôpitaux et qu'il faut ensuite transporter des gens vers les grands établissements hospitaliers", a indiqué à l'AFP Frédéric Guénou, au nom de l'Union syndicale régionale des taxis. Le représentant des artisans taxi pense que cette nouvelle loi va favoriser "les grands groupes qui vont répondre aux marchés des Agences régionales de santé (ARS)".
Selon lui, une manifestation nationale est envisagée pour le 10 janvier à Paris.
(Avec AFP)