Jusqu'ici le pin d'Alep est utilisé uniquement pour faire de la pâte à papier ou du bois énergie. Il existe pourtant des sujets qui pourraient servir pour la construction. Pour y arriver, il faut changer l'organisation et les pratiques de la filière bois de la région. Une première salle polyvalente vient d'être construite en bois local à Coudoux.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est la deuxième au niveau de la ressource en bois en France, et le pin d'Alep est l'essence la plus largement répandue. Mais les forêts y ont été plantées pour maintenir les sols et empêcher l'érosion, et non pour faire de la sylviculture.
Droits ou tordus, gros ou maigres, on trouve tous les types d'arbres et il faut donc faire le tri dans les forêts pour pouvoir disposer de sujets utilisables dans la construction et adapter des technologies qui permettent d'utiliser les bois courts comme le lamellé-collé.
Un premier chantier a permis de tester tous les obstacles à lever pour pouvoir valoriser la ressource existante avec la salle polyvalente du tennis club de Coudoux. Un engagement de toute la filière, depuis les communes forestières, les forestiers eux-mêmes, les scieurs, les charpentiers, les constructeurs jusqu'aux élus. D'autant plus quand il s'agit d'une commande publique où il ne faut pas choisir la facilité et accepter d'investir pour l'avenir en acceptant d'éventuels surcoûts.
Une mobilisation qui permettra peut-être de trouver, d'ici à une dizaine d'années, du bois local, y compris dans les grandes enseignes de bricolage.