Le préfet de région Michel Cadot vient d'ordonner des mesures de police sanitaire à St Martin-de-Crau. Dans cette commune des Bouches-du-Rhône, 7 taureaux en provenance d'Andalousie et destinés à la corrida, se sont révélés infectés par le virus de la fièvre catarrhale. Ils ont été abattus.
Arrivés à St LMartin de Crau le 16 avril pour une corrida, les sept taureaux espagnols, faisant partie d’un lot provenant d’Andalousie ont présenté un résultat positif pour la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO). C’est un contrôle administratif conduit par les services vétérinaires de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) qui a permis de détecter la présence de ce virus.
Les bêtes ont été rapidement abattues. Mais par mesure de précaution, le préfet de région a ordonné des mesures de police sanitaire dans un rayon de 20 km autour de l'élevage ayant hébergé les animaux infectés.
"La FCO, aussi appelée maladie de la langue bleue (Blue Tongue) est une maladie virale qui ne touche que les ruminants (bovins, ovins, caprins), et qui se transmet par l’intermédiaire d’un insecte piqueur du genre Culicoïde", rappelle la préfecture dans un communiqué.
"Elle se manifeste par différents symptômes : fièvre, boiteries, œdèmes, cyanose des muqueuses (d’où leur couleur bleue), amaigrissement pouvant conduire à la mort des animaux.
La maladie n’affecte que les ruminants et ne se transmet pas à l’homme. Par ailleurs, elle n’a aucune incidence sur la qualité des denrées.
Les mesures préfectorales visent à éviter des pertes économiques considérables pour les éleveurs.
Elles consistent essentiellement à :
1) surveiller l’apparition de signes cliniques. Tous les élevages de ruminants de la zone vont faire l’objet de 2 visites vétérinaires prises en charge par l’Etat. Des tests sanguins ciblés vont être réalisés.
2) limiter la propagation éventuelle de la maladie. Tous les mouvements de ruminants en provenance ou à destination de la zone sont interdits (des dérogations pourront néanmoins être accordées, sous conditions et au cas par cas, par la DDPP). En complément, des mesures de lutte contre le vecteur sont rendues obligatoires (désinsectisation des animaux et des moyens de transport).
Il s'agit de la deuxième détection de FCO depuis le début de l'année. En janvier, la découverte d’ovins espagnols infectés aux Pennes Mirabeau avait conduit à prendre des mesures similaires.
"L’importante mobilisation des éleveurs, des vétérinaires, des associations d’éleveurs et du laboratoire départemental d’analyse avait alors permis de démontrer l’absence de circulation du virus", précise la préfecture.