C'est une révélation faite par le ministre de l'intérieur, un projet d'attentat qui visait l'Ecole de l'air de Salon-de-Provence a été déjoué le 2 mai dernier.
Lors d'une audition devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale dans le cadre de l'examen du projet de loi antiterroriste, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a listé mardi douze projets d'attentats déjoués en France depuis début 2017.
Et pour la première fois, il a évoqué un projet visant l'Ecole de l'air de Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône. Sur les douze projets d'attentats déjoués, dont le degré d'élaboration et l'ampleur potentielle étaient variables, trois n'avaient jamais été jusque-là rendus publics par les autorités.
Projet déjoué le 2 mai
Parmi eux figure un projet déjoué le 2 mai visant l'Ecole de l'air de Salon-de-Provence, a affirmé le ministre, sans apporter plus de précisions.Un deuxième projet, qui ciblait "une caserne, un commissariat de police ou un supermarché avec prise d'otages", a été déjoué le 23 janvier et un troisième le 21 juin prévoyait "une attaque à l'arme blanche sur la voie publique", a précisé le ministre sans en préciser les lieux exactes.La découverte d'un laboratoire d'explosifs à Villejuif dans le Val-de-Marne le 6 septembre dernier a porté à 12 le nombre d'attentats déjoués. Fin août, un homme de Seine-Saint-Denis, soupçonné de vouloir commettre "un acte violent" notamment contre des boîtes de nuit, avait été mis en examen et écroué.
Interpellations à Marseille
Parmi les autres projets d'attentats déjoués, Gérard Collomb a évoqué l'interpellation le 21 février à Clermont-Ferrand, à Marseille et dans l'Essonne de trois hommes,et l'arrestation le 18 avril, cinq jours avant le premier tour de la présidentielle, de deux hommes à Marseille "visant un meeting politique". Le ministre a fait également allusion à un projet déjoué le 10 février "contre un lieu touristique parisien ou un lieu de fête montpelliérain", avec l'arrestation de quatre jihadistes, en possession d'explosifs dans l'Hérault.
Il a également cité le projet d'attaque déjoué le 5 mai de la base aérienne d'Evreux dans l'Eure, aux environs de laquelle un ancien militaire avait été arrêté en possession
d'armes. Le ministre a fait aussi état d'une "action violente" non déterminée, déjouée le 5 juillet. Un Français de 42 ans avait été arrêté près de Lille, en même temps
que deux frères belges, arrêtés à Anderlecht (Belgique), en possession de trois kalachnikov, d'un fusil à pompe, d'armes de poing, de détonateurs et de munitions,
à la veille d'un passage à l'acte. Les deux autres projets d'attentats déjoués sont celui imaginé par un étudiant contre le métro lillois le 17 février et celui d'un homme arrêté le 4 septembre en région parisienne, qui voulait commettre une attaque "à la kalachnikov" contre les forces de l'ordre.