Une petite famille de panda roux s’est formée au parc animalier de la Barben, près de Salon-de-Provence.
Ralph (le papa) et Upendra (la maman) sont les heureux parents de trois nouveaux petits bébés pandas depuis le 25 juin. Des naissances bienvenues pour une espèce en voie de disparition.
Upendra, arrivée en 2021 du "Achener Tierpark Euregiozoo", en Allemagne, "s’occupe à merveille de ses petits protégés", indique le parc animalier de la Barben.
À leur naissance, les pandas roux ont les yeux fermés. Ils ne les ouvrent pas avant la troisième semaine, moment également où ils commencent à se faire entendre et à bouger leurs membres.
Les premiers jours, ils ne mesurent seulement qu’une vingtaine de centimètres pour un poids d’un peu plus de 100 grammes. Ils n’arborent leur pelage roux définitif qu’à deux mois. Au troisième mois, vous pourrez les voir s’aventurer en dehors du nid. Ils atteindront leur taille définitive à un an.
L’heureuse nouvelle a été annoncée par Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence sur une publication Facebook. Pour l’instant, cajolés par leurs mamans et les soigneurs du parc, ils seront présentés au grand public d’ici trois mois.
Il n’est pas possible de connaître le sexe de bébés, car les triplés reposent dans le nid familial. Ils y resteront confinés pendant trois mois. À partir de ce moment, on pourra voir, les petits, grandir sous nos yeux.
Ils seront complètement sevrés entre six et huit mois bien qu’ils atteignent la pleine maturité qu’à deux ou trois ans. En France, les naissances se font rares et sont attendues avec la plus grande impatience. Leur durée de vie en captivité est de 13 ans et dépasse les 9 ans à l’état sauvage.
Petit être en chevelue d’une crinière rousse, les triplés sont apparentés à la famille des Ailuridés. S’ils portent le nom de panda roux, c’est en raison de leurs alimentations omnivores : la pousse de bambou. Le terme Panda vient du terme népalais Ponya signifiant mangeur de bambou.
Bien qu'originaire des forêts montagneuses entre 2.800 et 3.900 mètres d’altitude, la petite famille parvient à s’acclimater dans les terres du Parc animalier de la Barben. Depuis l’arrivée du couple, c’est la première fois qu’ils mettent au monde leurs descendances.
Une promiscuité dépaysante
Habitant les arbres, les pandas roux dotés d’une longue queue servant d’équilibre parviennent à se déplacer facilement dans le milieu naturel. Malheureusement, l'espèce est en danger à cause de la déforestation et du trafic animal.
L’humain est au cœur de leurs disparitions. Ils sont victimes de braconnage, de maladie transmise par des chiens comme la maladie du carré, très contagieuse, et de nuisance due aux habitats humains s’invitant dans leurs habitats naturels.
Son allure de peluche vivante attire le regard de personnes mal intentionnées. Vendu en tant qu’animal de compagnie, ou en commerce pour sa viande et sa fourrure très appréciées du marché asiatique.
Pourtant, figurant dans l’annexe 1 de la CITES, (liste des espèces animales et végétales couvertes par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) son commerce est interdit.
Il figure aussi sur la liste rouge de l’UICN : l’Union internationale pour la conservation de la nature. L'association de défense des animaux Red Panda Network organise à leurs effigies une journée internationale du panda roux qui a lieu chaque 17 septembre et qui vise à sensibiliser l'opinion publique sur le danger qu’encourt l’animal.
C’est un animal fragile et sensible à son environnement. En présence d’un monde qui lui est inconnu, le petit panda éprouve des problèmes pour se reproduire. La naissance des bébés est donc rare et précieuse. Certains nouveaux-nés ne dépassent pas les six mois d’existences et rendent encore plus attendue la reproduction de cette espèce.
Le destin des pandas roux réside dans l’action de l’homme. Soit, il protège, ou il détruit. Le parc animalier de la Barben a fait le choix de la préservation de cette espèce.