Sécheresse : les massifs en alerte, l’agriculture tient bon

Malgré les faibles précipitations de samedi, le département des Bouches-du-Rhône est toujours placé en vigilance Sécheresse. Seize massifs sont interdits d’accès. Du côté des exploitations agricoles, pas d'inquiétude.
 

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Dans le département, il n’est pas tombé de pluie conséquente depuis le mois de juin. Trois mois de sécheresse, et des massifs toujours plus surveillés dans le département.

Ce lundi, 16 d’entre eux sur 24 sont interdits d’accès en raison d’un risque incendie sévère. Le département a vécu cette situation à plusieurs reprises cet été : avec le mistral, et une végétation particulièrement sèche, la moindre étincelle peut provoquer un départ de feu conséquent.


C’est pourquoi les pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours sont en alerte. 370 sapeurs sont actuellement positionnés sur le département, un dispositif renforcé qui comprend une vingtaine de groupements sur le terrain.

L’agriculture tient le coup, « grâce aux anciens »

On pourrait croire qu’avec la sécheresse, les exploitations agricoles du département souffrent du manque d’eau. Et pourtant, les Bouches-du-Rhône sont particulièrement bien équipées en irrigation.

"C’est grâce à la réflexion de nos aïeux, qui ont vite compris le besoin d’eau de notre région. Il y a 50 ans, en construisant le canal de Provence, ils ont permis à l’agriculture de se maintenir sur tout le territoire", explique Patrick Lévèque, le Président de la Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône.

Vendredi, la préfecture des Bouches-du-Rhône a placé le département en alerte sécheresse, notamment dans la zone de Gémenos et de Jouques.

"Le Fauge et le Réal sont des cours d’eau qui connaissent des difficultés chaque année", explique le président de la Chambre d’agriculture, "nous sommes en train de travailler pour sécuriser ces secteurs, et éviter que les agriculteurs n’aient besoin de prélever dans les rivières".

Des projets de raccordements au canal de Provence sont actuellement en cours "sur les communes de La Barben et la Bouilladisse, d’ici cinq ans", précise Claude Baury, chef de service Eau et Environnement pour la Chambre d'agriculture.

"Aujourd’hui certains agriculteurs en manque d’eau font des prélèvements dans les rivières, pas plus d’une dizaine par an au total", explique-t-il. L’objectif, c’est qu’à terme, toutes les zones impactées par la sécheresse, soient "sécurisées, afin de protéger les ressources aquatiques".

Une agriculture sans eau ?

Avec le réchauffement climatique, la question de l’eau devient primordiale dans nos régions.

"Une agriculture sans eau, j’y crois pas", précise Patrick Lévèque.

Certaines cultures, comme la vigne ou l’olivier, qui s’adaptaient jusqu’à il y a une dizaine d’années à notre climat méditerranéen, nécessitent désormais une irrigation.

Même si le canal de Provence permet à l’agriculture de se maintenir, qu’en sera-t-il des prochaines décennies, si les précipitations annuelles ne se maintiennent pas ?

Claude Baury avance la nécessité de "créer des réserves d’eau plus petites pour des groupements d’agriculteurs".

Des réserves, qui permettraient de stocker plus facilement les pluies d’hiver, pour satisfaire l’irrigation estivale.

Ces prochains jours en tout cas, la pluie se fera encore attendre. Météo France prévoit même de nouvelles montées de températures à partir de jeudi.
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