Ce mercredi, le feu est maîtrisé mais pas totalement éteint selon les pompiers qui ont lutté toute la nuit. Les opérations de "noyage" sont en cours. L'incendie de Martigues a parcouru huit kilomètres et détruit plus de 1.000 hectares dont deux campings. 2.700 personnes ont été évacuées.
Il n'y a plus de flammes, l'incendie est maîtrisé selon les hommes du feu. Les pompiers travaillent à présent au "noyage" et à la surveillance des fumeroles.
Dans la journée, ils ont déjà dû faire face à plusieurs départs de feu rapidement étouffés par de gros moyens mis en place.
Si le mistral qui soufflait à 90km/h ce mardi, est retombé à 20 km dans la matinée de mercredi, les pompiers redoutent le vent du sud prévu en fin de journée.
Dans la nuit de ce mardi à mercredi, huit campings de Martigues et de Sausset-les-Pins ont été évacués préventivement, les 800 personnes de ces établissements ont été accueillies dans des gymnases et salles polyvalentes ouvertes par les communes.
"Des centaines de personnes ont été évacuées par la mer, prises en charge par des embarcations afin d'être mises en sécurité", indiquent les pompiers.
"Le feu est stable mais pas éteint", nous confirme les pompiers ce mercredi matin.
??[#FeuDeMartigues]
— Pompiers 13 (@Pompiers_13) August 5, 2020
Un important travail de stabilisation et de noyage est en cours par les #Pompiers sur zone
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1000 hectares = 20 km de lisières
Des actions de surveillance également en cours sur les #feux de #PortDeBouc #Aubagne et #Fontvieille pic.twitter.com/7DFAOGvCrC
1.800 pompiers ont lutté sans relâche toute la soirée, la nuit et continuent de le faire, épaulés par "des moyens aériens de la Sécurité Civile".
14 pompiers ont été légèrement blessés ou intoxiqués par les fumées.
Un scénario tant redouté
Du vent, de fortes chaleurs et une sécheresse accumulée : le cocktail tant redouté des pompiers s’est réalisé mardi après-midi.Dès 16h15, ils ont dû faire face à plusieurs départs de feu dans les Bouches-du- Rhône, attisés par un fort mistral, jusqu’à 96 km/h en pointe.
Près de 1.000 pompiers des Bouches-du-Rhône, ont très rapidement été déployés dans l'ouest du département sur Port-de-Bouc dans le quartier Saint-Jean, à Martigues dans les quartier de la Gacharelle et de Saint-Julien et à Gignac-la-Nerthe, où le feu a nécessité la fermeture de l'A55 dans les deux sens.
En parallèle d'autre départs de feu ont mobilisé une soixantaine de pompiers plus à l'est, à Aubagne et Carnoux-en-Provence près de Cassis. Des incendies qui ont détruit 60 hectares.
130 hectares à Port-de-Bouc
130 hectares sont partis en fumée à Port-de-Bouc, où 350 pompiers ont dû évacuer des habitations. Les flammes ont endommagé une maison et des entreprises, détruit un poids lourd et six voitures.Par ailleurs, 14 maisons ont été sauvées, ainsi qu'un gymnase, un camping et 20 voitures et plusieurs entreprises dans ce quartier industriel.
Les marins-pompiers de Marseille sont venus en renfort dans les villes voisines.
Martigues, un feu rapide et violent
Mais c'est à Martigues où la situation est devenue la plus préoccupante au fil des heures dans la soirée.1.800 pompiers ont été engagés sur l'incendie, aux portes de la ville.
Ils ont lutté toute la nuit pour tenter de sauver des dizaines d'habitations menacées par des flammes attisées par un vent à 90 km/h. "A 21h, la situation était toujours préoccupante", selon les pompiers et "500 hectares avaient été dévastés par l'incendie".
Ce mercredi matin ce sont près de 1.000 hectares qui sont partis en fumée, et plusieurs maisons détruites par les flammes.
Dès le début de l'incendie, les habitants ont été priés de se confiner chez eux, dont 30.000 ont été privés d'éléctricité dans la nuit.
L'A 55 fermée dans les deux sens ce mardi est rouverte. Cependant la D9 reste fermée à la circulation.
Conditions climatiques compliquées
Le feu s'est déclenché vers 16h15 et a sauté la départementale D50 à cause du vent.La fumée épaisse était visible depuis Marseille.
Les Opérations aériennes ont repris dès le levé du soleil ce mercredi matin.
L'alerte incendie était maximale depuis trois jours consécutifs en raison du mistral et de la forte sécheresse qui sévit depuis près de 50 jours et les fortes températures approchant les 40°C par endroit dans le département.