Ce lundi matin, une intersyndicale des personnels pénitentiaires appellent ses agents à manifester. Après l'opération commando de la semaine dernière, après les multiples agressions dans les centres de détention, les surveillants dénoncent le manque de moyens.
Près d'une cinquantaine de surveillants pénitentiaires se sont rassemblés ce matin devant le tribunal de Tarascon. Une intersyndicale (F0, CGT, CFDT, Horizon Justice et Snepap) appelait à manifester. Les surveillants dénoncent le manque de moyens pour remplir leur mission.
Le 28 janvier dernier, devant le tribunal de Tarascon, une opération commando a agressé des agents de l'administration pénitentiaire pour permettre l'évasion d'un détenu lors de son transfert. Le 31 janvier, au centre de détention de Luynes, un détenu mineur a agressé un surveillant avec une fourchette qu'il avait dissimulé dans un sac plastique. Les personnels pénitentiaires sont à bout.
dénonce l'intersyndicale.Depuis le début de l'année, on dénombre pas moins de 57 agressions, dont une tentative d'assassinat par égorgement et une attaque à l'arme lourde
"Les surveillants pénitentiaires protègent la société en assurant la garde et la réinsertion des personnes qui ne respectent pas le contrat social, ils représentent la troisième force de sécurité", indique les syndicats qui considèrent que leurs agents ne sont pas reconnus à leur juste valeur par leur administration.
Aujourd'hui à Tarascon, une délégation a été reçue par le procureur de la République, elle réclame plus de moyens humains, mais plus globalement, elle demande une réforme statutaire, indémnitaire et sécuritaire pour attirer plus de candidats dans cette profession.