La CGT poursuit ses actions de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement.
Ce matin, plusieurs dizaines de militants se sont rassemblés à Venelles, Port-de-Bouc et à Marseille pour maintenir la pression avant la reprise d'actions plus importantes à la rentrée de janvier.
La CGT entend bien montrer la poursuite de ses actions pendant ces fêtes. Ce matin, trois rassemblements coordonnés lui ont permis d'afficher de grandes banderolles appelant au "blocage de l'économie" pour s'opposer à la réforme des retraites voulue par le président Emmanuel Macron.
A Venelles, une vingtaine de personnes du Pays d'Aix a déployé une large banderolle au dessus de l'autoroute A51.
A Marseille, même procédé par un autre groupe au niveau de la passerelle du Canet, à l'arrivée sur le Vieux-Port.
La CGT a entamé un rapport de forces avec le gouvernement, et ne fait pas la trêve pendant ces fêtes. Souhaitant "gagner le retrait de la retraite à points", elle appelle les "jeunes, retraités, salariés du public et du privé ... à construire un mouvement de grande ampleur" pour faire reculer le gouvernement.
Une mobilisation aussi longue qu'en 1995
Le conflit social sur la réforme des retraites est entré dans sa quatrième semaine avec des transports toujours très perturbés par les grèves, sans aucune porte de sortie visible et avec une nouvelle journée d'action prévue ce samedi.
L'ombre de 1995 plane au 22e jour de mobilisation. Le conflit avait alors duré autant de jours, entre le 24 novembre et le 15 décembre, notamment contre la réforme
des régimes de retraites des fonctionnaires et des agents de services publics, que le gouvernement d'Alain Juppé avait fini par abandonner.
Vingt-quatre ans plus tard, aucune issue n'apparaît, avec un gouvernement déterminé à remplacer les 42 régimes de retraites existants par un "système universel" par
points, et à instaurer un âge pivot à 64 ans, assorti d'un bonus-malus.
L'ensemble des syndicats, opposés à ce projet où "tout le monde perdra", maintiennent la pression, même si le taux de grévistes continue de s'éroder à la SNCF (9,6% en général jeudi, et 42,1% chez les conducteurs, contre 49,3% mardi).
Vendredi, le trafic SNCF demeurera "très perturbé" avec en moyenne 6 TGV sur 10, 1 Transilien (RER SNCF et trains de banlieue parisienne) sur 5, et 4 circulations
de TER sur 10, dont une grande partie assurée par des cars de substitution.