VIDÉO. "Il n’y a pas de religion, pas de race, on est tous main dans la main" : rencontre avec les compagnons d'Emmaüs

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Compagnon d'Emmaüs à Marseille le 9 novembre 2023
Emmaüs : qui sont les compagnons, ces anciens SDF qui reprennent goût à la vie à travers le travail ©Emmanuel Zini/FTV

Qui sont les compagnons de la fondation Emmaüs ? Rencontre dans l’une des premières communautés créée en France, à La Pointe rouge à Marseille.

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Cela va faire bientôt 70 ans que l’Abbé Pierre lançait son célèbre appel à "L'insurrection de la bonté" sur les ondes de Radio Luxembourg. Alors que le 8 novembre est sorti en salles "L'Abbé Pierre, une vie de combats", un film qui lui est consacré, France 3 Provence-Alpes a rencontré les compagnons d'Emmaüs, à La Pointe rouge à Marseille.  Au départ tous SDF, seule condition pour intégrer une communauté, ils reprennent goût à la vie en travaillant. 

Bruno est un compagnon d’Emmaüs depuis 12 ans maintenant. Ce menuisier de formation répare des meubles pour les remettre en salles des ventes. Avec pudeur, il évoque ses années sans domicile fixe, après un parcours de vie difficile. "Des séparations, des galères de la vie". Avec Emmaüs, il a trouvé une véritable famille. "Il n’y a pas de religion, pas de race, on est tous main dans la main dès qu’il y a quelque chose". Comme la plupart des 70 compagnons ici, il se sent chez lui. "On se retrouve le soir pour diner ensemble, c’est sympa."

"J'ai tout ici"

Pour les femmes, on dit compagne d’Emmaüs. Mama, elle, s’occupe du tri des vêtements enfants. Sans papier, elle est en attente d’une régularisation et vit ici avec sa fille depuis plus de trois ans. Nourrie, logée et habillée, elle retrouve une dignité. "C’est bien parce qu’il y a de la solidarité. Je ne suis pas dans la rue, je m’habille bien, j’ai tout ici." L’esprit de l’Abbé Pierre, c’est vivre en communauté, par le travail.

"Les personnes qui rentrent en tant que compagnon à l’époque, et toujours aujourd’hui, rentrent pour participer à l’effort collectif. Ils participent à l’activité de récupération, de tri et de vente des dons. Tout ça pour faire vivre les 70 personnes qui vivent, sans subvention de l’Etat", développe Sarah Boissy, co-responsable Emmaüs Pointe-Rouge. Ici, les 50 chambres du centre sont habitées. Vous pouvez aider la communauté en venant le 2 décembre prochain, pour une grande vente de Noel.

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