De nombreuses entreprises de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ont été mobilisées pour participer au chantier de Notre-Dame de Paris, focus sur six d'entre elles. L'emblématique cathédrale de Paris doit ouvrir ce samedi 7 décembre.
Ce qui était considéré comme "le chantier du siècle", est enfin terminé. La réouverture de la cathédrale de Notre-Dame de Paris est prévue ce samedi 7 décembre. Cette reconstruction a mobilisé 1000 ouvriers spécialisés de cent entreprises différentes.
De nombreuses entreprises viennent d'ailleurs de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Focus sur le savoir-faire de six d'entre elles. Des vitraux en passant par l'orgue, la maçonnerie, le mobilier et la réfection, elles ont participé activement aux travaux de ce monument historique.
Les vitraux
L'atelier familial marseillais vitraux Imbert, créé en 1981 s'est occupé d'une partie des vitraux. Il a d'abord procédé à un nettoyage, sur place, à la cathédrale, en raison de la poussière accumulée avec le temps sur le verre. Et ensuite, l'entreprise a effectué des restaurations dans son atelier de plusieurs panneaux et autres pièces endommagées.
Elle a également créé de toutes pièces plusieurs vitraux en géométrie dans la tour nord du monument. Ils se situent au niveau de l'entrée et au niveau des confessionnaux.
L'atelier spécialisé dans cet art avait déjà travaillé à Marseille, sur ceux de l'église Saint-Jean-Baptiste, ainsi que ceux, dans un tout autre style, de la basilique du Sacré-coeur.
Maçonnerie et taille de pierre
Deux entreprises spécialistes des monuments historiques des Bouches-du-Rhône, les Compagnons de Castellane et Vivian et Cie se sont dédiées à la maçonnerie et à la taille de pierre. Elles ont déjà travaillé ensemble sur les ornementations et les pierres de taille de l'église des réformés à Marseille. Mais ils ont aussi œuvré sur d'autres chantiers comme la cathédrale de Gap et l'hôtel Panisse-Passis à Aix-en-Provence.
Vivian et Cie rénove les monuments historiques de la région sud depuis 1830. Des méthodes traditionnelles ont été utilisées pour la pose des dalles et l'assemblage des pierres.
Le mobilier
Dans les Alpes-Maritimes, l'atelier Morisse-Marini a travaillé sur une partie du mobilier qui avait été abîmé suite à l'incendie. L'entreprise est spécialisée depuis trente ans dans la conservation et la restauration d'œuvres sculptées ainsi que les peintures murales.
En tout, le binôme de l'atelier a restauré une trentaine d'œuvres et nettoyé pas moins de quatorze chapelles.
Parquets et menuiseries
Dans le Vaucluse, l'atelier de la boiserie a participé à la réfection des parquets et des menuiseries de Notre-Dame. C'est une pointure dans le domaine, déjà connue pour avoir travaillé sur les menuiseries du Palais des Papes à Avignon.
L'atelier s'est plus particulièrement occupé de la rénovation des portes de placard, des lambris bas et des quincailleries de la sacristie. Un travail de fourmi, chaque pièce a été travaillée pour lui redonner son éclat d'antan.
Le grand orgue
Le grand orgue a aussi fait l'objet d'une restauration méticuleuse. C'est l'atelier Quoirin basé dans le Vaucluse qui s'en est chargé. L'instrument datant du 18e siècle a fait l'objet d'un grand nettoyage. Il était recouvert de poussière et de plomb. Les 8000 tuyaux ont ensuite été accordés.
L'atelier était déjà intervenu sur place en 2017 pour la restauration d'un buffet ouvragé de 1733.
La première messe dans la cathédrale aura lieu le dimanche 8 décembre à 10h30.
Avec Loic Perrier