Près de 150 bénévoles ont participé à une opération de baguage de jeunes flamants roses, dans le but de protéger cette espèce emblématique des zones humides. 900 poussins ont pu être bagués, sous la houlette des chercheurs de la Tour de Valat, et des employés du groupe Salins.
Ils sont intervenus à l'aube... Près de 150 bénévoles se sont donnés rendez-vous à Aigues-Mortes, avec des membres de l'Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes de la Tour de Valat (Bouches-du-Rhône), et du groupe Salins, pour baguer 900 flamants roses à l'état de poussins.
Leur baguage aide à la préservation de l'espèce et permet de suivre les flamants durant leur migration.
Les bénévoles s'emparent des jeunes oiseaux âgés de un à trois mois qui ne savent pas encore voler, et les tiennent pendant qu'une personne qualifiée les bague.
"L'opération consiste à leur apposer deux bagues", explique à l'AFP Jean Jalbert, 57 ans, directeur de la Tour du Valat. "L'une métallique qui contient un numéro unique provenant du Muséum d'histoire naturelle et une en PVC qui contient un numéro alphanumérique unique qui identifie chaque individu et qui est lisible à distance".
Cela fait une quarantaine d'années que ces échassiers typiques de la Camargue sont bagués. Cela donne aujourd'hui une idée de leur répartition dans le monde, principalement autour du bassin méditerranéen.
Un réseau international d'échanges de données s'est ainsi mis en place entre les pays du pourtour méditerranéen. Il permet de voir que l'urbanisation et la pollution sont les deux principaux dansgers pour la préservation de l'espèce.
Les "vieux" ont la côte
Grâce au baguage, on sait que le flamant rose vit plusieurs décennies, qu'il change tous les ans de partenaire, qu'il va les chercher dans la même classe d'âge, les "vieux" et les "vieilles" étant considérés comme les meilleurs reproducteurs. Les femelles ne pondent qu'un oeuf par an.L'espèce est "atypique" en termes de migration, certains restant en Camargue, d'autres migrants vers l'Afrique du Nord en hiver et d'autres enfin ayant un comportement "erratique", migrant ou non selon les circonstances.
Quelque 50.000 sont présents sur la côte méditerranéenne française à la saison de la reproduction, et seulement 20.000 en hiver. Quelque 500.000 flamants seraient recensés à travers le monde.