Depuis la décision du Conseil d'Etat de maintenir la chasse à la glu dans le Sud-Est de la France, les chasseurs adeptes de cette tradition sont menacés et leurs matériels saccagés.
Régulièrement et depuis plusieurs mois, les chasseurs à la grives découvrent leurs matériels saccagés et tagués. Ici, près d'Aubagne un poste d'affût a été détruit. Un tague indique le sigle "ALF", le vandalisme serait donc signé du Front de Libération des Animaux, un terme utilisé de façon internationale par les activistes des droits des animaux.
Cette fois la coupe est pleine, l'ANDCTG, l'association de défense des chasses traditionnelles à la grive, a décidé de porter plainte.
explique un chasseur à la grive et ajoute :Chacun sa passion, en Provence, c'est une tradition qui existe depuis toujours
On sait qu'on ne plait pas à tout le monde, mais on n'est pas des "viandards"
Des affûts saccagés, mais depuis le maintien de l'autorisation de la chasse à la glu, l'association de chasseurs reçoit des mails haineux, des centaines de mails d'insultes et de menaces de mort.
cite en exemple le président de l'ANDCTG et poursuit :Je vous souhaite de mourir dans les mêmes souffrances que celles que vous infligez aux oiseaux
Que l'on n'aime pas cette chasse, je peux le comprendre, mais le Conseil d'Etat a statué, il faut arrêter ces menaces
La chasse à la glu est une chasse traditionnelle dans les cinq départements du Sud-est de la France. La technique consiste à capturer des grives ou des merles à l'aide de tiges enduites de glu (ou gluaux).
Cette pratique est très encadrée selon les chasseurs.
La Ligue de protection des oiseaux (LPO) dénonce une technique qu'elle juge cruelle et non-sélective et se bat depuis plusieurs années pour l'interdiction de cette pratique. La LPO a déposé un recours devant le Conseil d'Etat dans ce sens il y a quelques mois, mais la haute juridiction administrative a rejeté ce recours.
La Ligue de protection des oiseaux a décidé de porter plainte contre la France, devant la commission européenne.