Tout en restant chez vous, vous pouvez vous rendre utiles, par exemple en comptant les oiseaux, ou en traquant dans les fonds les vers marins, ou encore en observant les étoiles filantes. De nombreux projets participatifs existent déjà...
A commencer par celui de la Ligue de Protection des Oiseaux qui n'hésite pas à s'adresser aux confinés :
lance-t-elle sur son site en guise d'appel à toutes et tous.Pourquoi ne pas profiter de cette immobilisation forcée pour observer ou écouter la nature de proximité, apprendre à mieux la connaître, en parler et même la protéger ?!
En balcon, en jardin, seul ou en famille, la LPO nous invite à repérer les oiseaux qui nous entourent et à les compter.
Elle espère collecter un nombre record d'observations dans le cadre de son opération "Confinés mais aux aguets" lancée en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle.
A quoi serviront toutes les informations transmises par les citoyens ? Et bien à mesurer l’évolution des populations d'oiseaux et à évaluer leur santé.Inutile d’être un expert pour y participer et cela ne demande que 10 minutes par jour !
Comment agir ?
C'est simple. La Ligue vous aide à enfiler votre casquette d'explorateur. Et donne tous les conseils pratiques. Comme par exemple de regrouper par plage horaire toutes les observations.Et si vous ne reconnaissez pas l'oiseau posé sur le bord de votre terrasse, ou sur une branche de l'arbre le plus proche, la LPO est là pour vous renseigner.Merle noir, mésange bleue ou charbonnière, rouge-gorge, pinson des arbres... La Ligue pour la protection des oiseaux demande aux confinés de passer 10 mns au balcon ou au jardin puis d’enregistrer les oiseaux aperçus sur https://t.co/SK8bGGuScF. Un tabac! https://t.co/DfV0JT1Eig
— Ariane Chemin (@ArianeChemin) April 5, 2020
Il vous suffit d'envoyer une photo ou une description du bipède par mail à l'adresse 'oiseauxdesjardins@lpo.fr'.
Pour mieux évaluer le dérèglement climatique
La science participative ou l'aide apportée aux scientifiques par les citoyens, ne date pas d'aujourd'hui.L'observation à grande échelle a toujours été nécessaire au travail des professionnels.
Il y a dix ans, par exemple, 200.000 personnes ont contribué à la surveillance des cours d'eau proches de chez eux, lors de la journée mondiale de l'évaluation de la qualité des cours d'eau.
Les sciences citoyennes permettent d'obtenir des informations sur de vastes espaces géographiques et durant de longues périodes de temps, ce qui est particulièrement important dans les sciences de la nature comme l'écologie et la biologie des populations, et du climat (la phénologie).Confinement : la chaîne Youtube pour reconnaître les chants d'oiseaux depuis sa fenêtre https://t.co/xdjca9pbmk pic.twitter.com/gmCO4CFZ9U
— LPO Île-de-France (@LPO_IledeFrance) April 10, 2020
Le comptage des populations d'oiseaux, ou de poissons est important pour les sciences du climat, et permettent de mieux appréhender l'impact du dérèglement climatique.
Espions des grands fonds
Vous préférez le monde aquatique et ses poissons et bêtes étranges des grands fonds ? Alors rapprochez-vous de l'Ifremer, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer.Plusieurs projets participatifs sont en cours. Ils font appel à tous pour réaliser des mesures et des observations.
A commencer par le projet Espion des grands fonds (Deep Sea Spy), organisé sous forme de jeu. Et lié au très sérieux programme européen ENVRI+.
Depuis dix ans des caméras déployées au fond de l'océan enregistrent des milliers d'heures de vidéo.
expliquent les organisateurs. Avant de lancer : "C'est pourquoi nous avons besoin de votre aide !!"Mais le temps d'analyse dépasse largement la capacité humaine de notre équipe scientifique,
Par un procédé simplifié à l'extrême, vous n'aurez plus qu'à repérer et à mesurer (depuis votre ordinateur ou votre mobile) des espèces comme l'escargot buccinidé, ou le vers polynoidés, ou le crabe araignée ou encore le poisson zoarcidé... Et bien d'autres encore !
Vous pouvez aussi participer à d'autres projets comme Phenomer qui vous amène à mieux connaître les algues marines, ou Reehab qui vous appelle à signaler les hermelles, ces vers marins qui construisent de véritables récifs sur les plages.#LeSaviezVous? La tache d’eau orange observée dans le port du Rosmeur #Douarnenez n'est pas due à la pollution mais résulte de la présence de noctiluques (Noctiluca scintillans), phytoplancton inoffensif. Pour signaler toute tache d'eau colorée https://t.co/hc1ox75GsJ #Ifremer. pic.twitter.com/IIZe50Pmzt
— Marinarium (@SBM_Concarneau) April 11, 2020
Traquer les étoiles filantes
Derrière la vision poétique de la traversée dans le ciel d'une étoile filante, il y a la réalité scientifique de la chute d'une météorite.Avec le programme de science participative Vigie-Ciel, vous êtes appelés à toutes sortes de missions :
Témoigner de la chute d'une météorite;
Rechercher les météorites tombées en France (à partir d'analyses topographiques de la terre);
Identifier des cratères d'impact de météorites sur des images satellites;
Observer le ciel avec votre caméra.
Porté par le Muséum d'Histoire Naturel, Vigie-Ciel s'inscrit le projet "65 millions d’observateurs" ouvert à toutes et tous.
Ce sont les scientifiques du réseau Fripon qui seront heureux de profiter de toutes ces informations apportées par le public.
Leur mission ?
Composé de caméras et de récepteurs radios, le réseau surveille le ciel 24h/24h à l'aide d'une centaine de caméras installées aux quatre coins de la France, et détecte les chutes de météorites en France.Retracer l’origine des flux de matières extraterrestres tombant sur Terre.
De quoi rêver en étant confinés !En France (et pays voisins), le réseau FRIPON @VigieCiel avec des caméras tous les 100km permet de détecter et calculer les trajectoires et orbites des météores. Une première météorite a été retrouvée récemment. pic.twitter.com/bgGRQVvVEC
— Observatoire de Paris | PSL (@Obs_Paris) April 8, 2020