Covid-19 et vaccin : de Marseille à Fréjus, nouvelle journée de manifestation pour les opposants au pass sanitaire

Pour cette sixième journée de mobilisation, plus de 200 manifestations contre le pass sanitaire étaient prévues en France. Si le mouvement faiblit fortement dans certaines villes du littoral méditerranéen, comme Toulon, il se maintient à Marseille et à Fréjus.

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Ils sont de nouveau descendus dans la rue. Les opposants au pass sanitaire se sont retrouvés ce samedi 21 août pour une sixième journée de mobilisation. Au total, 200 manifestations étaient prévues aux quatres coins de l'Hexagone. 

La région PACA n'a pas fait exception : des Bouches-du-Rhône aux Alpes-Maritimes, des banderoles ont été déployées au son des "Liberté, liberté !". Dans les cortèges, on trouve principalement des familles, des soignants, des syndicats et quelques Gilets Jaunes, venus dire "non" à ce qu'ils estiment être une mesure liberticide. 

Le mouvement faiblit fortement à Toulon et stagne à Fréjus

Localement, et surtout à Toulon, la mobilisation s'essouffle. Alors que 22 000 personnes avaient manifesté le 14 août dernier dans la commune varoise, ils n'étaient plus que 6 000 ce samedi selon la préfecture. Dans d'autres communes, les chiffres sont presque anecdotiques : 380 personnes à Draguignan, 190 à Saint-Maximin et 30 à Montauroux. 

Du côté de Fréjus, on constate une légère hausse : les services de l'Etat comptabilisent 800 manifestants contre 700 la semaine précédente (et 1 500 le 7 août). Le rassemblement a débuté à 14 heures de la Base Nature François Léotard et s'est déroulé dans une ambiance pacifique.

Dotés de drapeaux français et de pancartes, les participants ont repris les mêmes chansons en coeur : la Marseillaise tout d'abord, puis le slogan "Touche pas à mes enfants". De semaine en semaine, les revendications ne changent pas.

"Je suis une mamie, j'ai quatre petits-enfants", confie une dame croisée dans le cortège. "Je suis là pour eux ! Et il faut mettre fin aux mensonges dont nous sommes abreuvés en permanence." Cette grand-mère participe à sa cinquième manifestation contre le pass sanitaire. "J'ai organisé tous mes samedis pour être là. Aujourd'hui, on a chaud, on a soif mais je m'en fiche, je marche !

Un autre manifestant approuve ces propos. Pour lui, "il est temps que tout ça s'arrête". 

Ce rassemblement est organisé aujourd'hui car on veut retrouver nos libertés. Nous n'avons rien contre le vaccin, mais aujourd'hui on nous prive de nos droits avec ce pass : sans vaccin, on ne peut même plus aller en terrasse ! Du coup, on est là pour se battre pour nos libertés et celles de nos enfants.

Un manifestant.

A Marseille, 4 000 manifestants et quelques heurts

Dans la cité phocéenne, le rendez-vous était donné à 14 heures au Vieux-Port. Les manifestants ont symboliquement pris la direction du Palais des Sports de Marseille : le lieu accueille en effet le plus gros centre de vaccination de la ville.  

Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, 4 000 personnes ont fait le déplacement : c'est plus que la semaine précédente (3 000 participants) mais moins que le 7 août dernier (6 000). La tendance semble donc stagner, contrairement aux chiffres du Covid qui continuent de grimper dans le département. Hier, vendredi 20 août, quatre patients hospitalisés ont été évacués vers la région Grand-Est.

Pour montrer leur mécontentement face à la politique gouvernementale, les opposants au pass sanitaire n'ont pas hésité à envahir le chantier de la passerelle Rabatau, zone qui se prépare à accueillir l'extension de la ligne 3 du tramway.

Mais c'est aux abords du stade Vélodrome que la marche a pris une toute autre tournure. Alors que la manifestation se déroulait dans le calme, des individus malintentionnés ont rejoint le cortège pour se confronter aux forces de l'ordre, présents en nombre sur le parcours (une vingtaine de cars de CRS étaient stationnés près du stade).

Après des tirs de gaz lacrymogène, les tensions sont finalement redescendues. Un CRS a été légèrement blessé à la mâchoire par un jet de projectile. L'auteur a été interpellé.

Appel à "acclamer" le professeur Didier Raoult

Sur son compte Twitter, Florian Philippot, chef de file du mouvement Les Patriotes, a appelé les manifestants à "acclamer" le nom de Didier Raoult lors des rassemblements de ce samedi. 

Le professeur marseillais de 69 ans, très controversé, est en effet poussé vers la sortie par les partenaires de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille qui ne souhaite pas reconduire l'infectiologue à la tête de l'IHU Méditerranée Infection.

A défaut de s'être présenté en personne dans la manifestation anti-pass sanitaire, Didier Raoult s'est invité sur quelques pancartes à Marseille.

Aujourd'hui en France, plus de sept personnes sur dix ont reçu au moins une dose de vaccin et plus de six sur dix sont totalement vaccinées, selon le ministère de la Santé.

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