Atmosud a analysé les effets des confinements et du couvre-feu sur la pollution en Provence-Alpes-Côte d'Azur depuis un an. Le bilan est clair, la crise du Covid a considérablement diminué la pollution atmosphérique pendant ces périodes.
Confinement strict, télétravail, écoles et commerces fermés, couvre-feu. Depuis un an, les mesures de restrictions liées à la Covid ont bouleversé notre mode de vie. Atmosud, l'observatoire de la qualité de l'air, dresse un bilan positif de cette période sur la pollution atmosphérique en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Une baisse "remarquable" de la pollution
Lors du premier confinement strict qui a mis les Français sous cloche entre le 17 mars et le 11 mai, on a pu voir des images inédites de nos grandes villes désertées.
Ce coup d'arrêt à la circulation s'est traduit par une baisse "remarquable" de la pollution atmosphérique dans les principales agglomérations de la région, avec des concentrations en oxydes d’azote en baisse de 60 % par rapport aux années précédentes.
Si au début du confinement, l'augmentation du chauffage au bois a entraîné une hausse des niveaux de particules fines relevés par les stations "urbaines", la tendance s'est inversée à partir de mi-avril avec le réchauffement des températures.
Atmosud note ainsi une baisse de 40 % des concentrations en particules fines sur l’ensemble des agglomérations de Provence-Alpes-Côte d'Azur par rapport aux années précédentes.
Moins d'impact en octobre-novembre
Beaucoup plus souple que le premier, le deuxième confinement du 30 octobre au 15 décembre a eu un "impact moindre" sur la qualité de l'air, selon Atmosud.
Cela s'explique par le fait que le trafic routier a moins baissé au cours de cette période, notamment parce que les établissements scolaires sont restés ouverts comme de nombreux commerces.
Pour autant, la pollution aux oxydes d’azote a quand même baissé de 25 % par rapport aux années précédentes à la même période.
Atmosud souligne que le télétravail et l’arrivée du froid ont favorisé l’utilisation du chauffage domestique, ce qui peut expliquer une hausse des concentrations journalières de particules fines PM2.5, en augmentation de 19 % par rapport aux années précédentes.
L'effet couvre-feu
Le couvre-feu a-t-il lui aussi eu un impact positif entre le 16 janvier au 8 mars 2021 ? Oui et à deux niveaux note l'observatoire de la qualité de l'air.
D'une part, le pic de dioxyde d’azote lié au trafic routier a été observée plus tôt (à 19h) que les années précédentes sur la même période (à 20h).
D'autre part, la valeur de ce pic est également plus faible : 32 µg/m3/h en 2021 contre 45 µg/m3/h en moyenne pour les années 2018 à 2020.
Atmosud confirme donc que nous respirons un meilleur air dans nos villes depuis un an du fait des mesures de restrictions de circulation.
Un impact positif qui pourrait se prolonger dans le "monde d'après" si les nouveaux modes d'organisations adoptés pendant le crise, notamment le télétravail qui a explosé, sont pérennisés.