Les patrons de discothèques ont saisi le Conseil d'Etat pour obtenir la réouverture de leurs établissements le 30 juin. Fermés depuis 14 mois et sans date de sortie de crise, ils s'estiment victimes de "discrimination".
Depuis l'annonce du plan de déconfinement en quatre étapes par Emmanuel Macron, le monde de la nuit ronge son frein. Restaurants, cinéma, théâtres, musées... tous s'apprêtent à rouvrir dans quelques semaines. Tous sauf les boîtes de nuit.
Les exploitants de discothèque en appellent au Conseil d'Etat. Mercredi, la branche Nuit de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) a déposé un référé-liberté pour exiger une réouverture au 30 juin.
Un premier référé avait été introduit l'an dernier par le syndicat des discothèques. Il avait été débouté. Les professionnels ne baissent pas les bras.
Ils comptent sur l'évolution de l'épidémie, les avancées de la vaccination et l'arrivée du pass sanitaire pour faire pencher la balance de la justice de leur côté.
Concerts et mariages oui, discothèques non
Les avocats des patrons de boîtes dénoncent une "discrimination". Car le plan de déconfinement prévoit bien la réouverture des salles de concerts et des salles de mariages.
Ce n'est pas entendable, ni compréhensible qu'on ne rouvre pas au 30 juin comme les commerces.
"Tout repart au 30 juin et on a un sentiment de colère et d'inégalité", réagit Sylvie Cuesta, gérante d'un club à Cavaillon.
"Dans les salles de concerts, les mariages, les salles de location, c'est exactement la même problématique, vous dansez, vous chantez, vous consommez de l'alcool, estime-t-elle. On pourrait avoir le même protocole sanitaire puisqu'on est dans la même configuration de travail au final."
Secteur le plus durement touché par la crise depuis près de 15 mois, le monde de la nuit espère que cette fois-ci le Conseil d'Etat entendra son cri d'alarme. La décision est attendue sous trois semaines.