La pilule du retrait ne passe pas bien chez certains élus de gauche qui ont appelé lundi au maintien au second tour des régionales en Paca d'une liste de gauche dirigée par le socialiste Christophe Castaner.
La fronde des élus de gauche qui refusent le retrait dicté par Paris est mené par le maire de la Seyne-sur-Mer. Ils sont quelques uns à appeller au maintien d'une liste menée par Christophe Castaner et à demander à ce dernier de reconsidérer sa décision.
"La position de reddition en rase campagne dictée à Christophe Castaner n'est pas acceptable. Une autre voie est possible: le rassemblement des listes de Christophe Castaner et de Sophie Camard et Jean-Marc Coppola", qui portaient une liste EELV-Front de Gauche, lance le maire socialiste de La Seyne-sur-Mer (Var), Marc Vuillemot, dans un appel à déposer une liste fusionnée des "listes de gauche et de l'écologie du premier tour".
L'appel de Marc Vuillemot a notamment été signé par le maire PS de Briançon Gérard Fromm, le porte-parole de Christophe Castaner pendant la campagne Ladislas Polski ou encore le premier secrétaire du PS du Var Bernard Giner. Il dénonce "l'argument d'une pseudo-responsabilité de favoriser l'élection du FN (qui) ne tient pas" estimant que "sauf (un) miracle, aucune chance que la Région (Paca) (n')échappe au FN, au vu du score qu'il a réalisé ce dimanche".
Pas d'autres choix
"Si la gauche et l'écologie réunies se présentaient au second tour, elles pourraient au moins, par le vote à la proportionnelle, être présentes avec leurs diversités pour combattre les méfaits que le FN va s'employer à commettre", poursuit M. Vuillemot. Le chef de file du PRG en Paca, Jean-Louis Clément, s'est également joint à l'appel du maire de La Seyne-sur-Mer."Le total des voix de gauche au premier tour est amplement supérieur à celui de Christian Estrosi, c'est pourquoi, nous demandons à Christophe Castaner la reconsidération du retrait de notre liste", estime-t-il dans un communiqué de presse. "Je comprends qu'ils soient en colère car ils subissent le système Estrosi", a réagi Christophe Castaner. La tête de liste PS, qui a annoncé dimanche soir le retrait de sa liste demandé par les instances nationales du parti, a confirmé toutefois qu'il ne reviendrait pas sur cette décision. Il n'y a "pas d'autre choix que le retrait", a-t-il dit.