Quarante-trois postiers deviennent examinateurs du permis de conduire ce lundi. Ils sont nommés dans les départements où les délais de passage sont les plus longs, comme le Var, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.
Quarante-trois postiers sont devenus lundi examinateurs du permis de conduire. Ils sont les premiers de leur profession à se voir confier cette tâche. L'objectif est de réduire les délais de passage. La loi Macron prévoit pour cela que les préfectures peuvent recourir à des agents publics ou contractuels, habilités et formés, notamment des agents de La Poste, ou d'anciens policiers ou militaires.
"Vingt-sept d'entre eux rejoindront l'Ile-de-France et 16 autres feront passer des examens dans le Rhône, dans les Alpes-Maritimes, dans
le Var, dans le Vaucluse et dans les Bouches-du-Rhône", a précisé Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. Ils sont "prioritairement affectés dans les départements où les délais pour obtenir une place sont plus longs qu'ailleurs", a-t-il dit.
Plus d'évaluateurs, c'est davantage de places d'examen pour les candidats",
a-t-il ajouté. "D'ici l'été, le fait de confier la surveillance de l'examen du code de la route à des organismes privés agréés par l'Etat et non plus aux inspecteurs du permis de conduire va permettre de dégager 142.000 places d'examen supplémentaires par an", a poursuivi le délégué interministériel.
45 jours d'attente contre 70
En matière de délai pour une place à l'examen pratique, il vise un objectif de "quarante-cinq jours en 2017", contre 70 actuellement, voire 90 en Ile-de-France. Emmanuel Barbe a aussi rappelé que les candidats devraient désormais s'acquitter de 30 euros lors du passage du code, un alignement sur les pays voisins. "La gratuité de l'examen était jusqu'ici une exception française en Europe", a-t-il rappelé.La réforme du permis de conduire prévoit également une nouvelle version de l'épreuve du code de la route, dont l'entrée en vigueur est prévue en avril. Réclamant un report de la mise en oeuvre à septembre, le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), premier syndicat des auto-écoles, a appelé à la mobilisation lundi matin à Paris et en province. Plusieurs centaines de véhicules manifestaient dans la capitale.