Après 11 ans de procédure, Halima Lorrière vient de se voir proposer une indemnisation, 30 000 euros pour les souffrances subies, et 3 000 euros pour le décès de son mari irradié à Mururoa pendant des essais nucléaires. Geste qu'elle juge dérisoire, et conteste.
Dans les années 70, René Lorillère, appelé pour son service militaire, est mécanicien d'hélicoptère à Mururoa, en Polynésie Française, pendant les essais nucléaires. Il ignore les dangers liés à son activité.
Peu après son retour, on lui retirera un rein, et des années plus tard, à l'âge de 51 ans, il décèdera d'un cancer du poumon, en lien avec son activité d'appelé. Il laisse trois enfants et une veuve à Draguignan.
Pour sa veuve Halima, le combat commencera il y a 11 ans; elle recevra du comité d'indemnisation des victimes d'essais nucléaires, le Civen, une proposition, la somme de 138 000 euros.
Et si l'on regarde en détail, 3 000 euros correspondent au préjudice lié à une atteinte par une pathologie évolutive, et 30 000 euros pour les souffrances endurées.
Pour Halima, le compte n'y est pas. Elle compte écrire à la ministre des affaires sociales et de la santé, son seul recours avant d'envisager de poursuivre l'Etat au Pénal, pour homicide volontaire et non assistance à personne en danger.
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