Golovin enfin sur le bon chemin avec l'AS Monaco ?

"C'est un grand risque pour un joueur russe d'aller en Europe": Star du dernier Mondial et transfert record du mercato estival monégasque, Aleksandr Golovin commence enfin à enchaîner les bonnes prestations, sans avoir encore justifié son statut.

L'été dernier, Vadim Vasilyev, alors vice-président monégasque, s'était démené pour convaincre Golovin, perle du CSKA Moscou, de tenter l'aventure en Principauté.
    
En concurrence avec de nombreux grands d'Europe, dont Chelsea, très coriace, le dirigeant russe avait alors tiré une fierté personnelle de la réussite de ce transfert, à plus de 30 millions d'euros.
 

"C'est un grand risque pour un joueur russe d'aller en Europe, reconnaît aujourd'hui Golovin. Mais si c'est ton rêve, il faut y aller. C'est très difficile. Beaucoup de temps est nécessaire pour s'adapter", disait Vadim Vasilyev à propos de Golovin.


Six mois plus tard, on ne peut pas dire que ce défi soit une réussite. Blessé à une cheville dès le deuxième entraînement, Golovin est revenu trop rapidement. Au point de se blesser à nouveau.
 

"Impérativement travailler"

    
"Ces deux problèmes et son besoin d'adaptation ne l'ont pas aidé à réussir rapidement cette saison", précise Leonardo Jardim. 
  
D'ailleurs, son entraîneur d'alors, Thierry Henry, prit une décision radicale et salvatrice pour le joueur: Golovin a dû se soigner pleinement et réaliser une réathlétisation complète pour retrouver l'équipe. Histoire d'arrêter de déjouer, comme à Lyon le 16 décembre, où il fut exclu pour une violente faute sur Nabil Fekir.
    
Depuis sa réapparition mi-janvier, le Russe retrouve progressivement la cadence. "Le niveau est supérieur au championnat russe, dans tous les compartiments, analyse Golovin. Il y a moins de temps pour la prise de décision. Là, tu comprends qu'il faut impérativement travailler et progresser."
    
Il s'est aussi réadapté à Jardim, après l'épisode Henry. "J'ai toujours joué dans la même équipe, avec le même entraîneur, dit-il. Ces changements ont été compliqués. Mais aujourd'hui ça va mieux, l'équipe est concentrée sur le jeu."
    
Forcément, il cautionne les décisions de son président Dmitri Rybolovlev, qu'il a rencontré quelques fois. "On a parlé de mon adaptation, de ma position sur le terrain, entre autres, glisse Golovin. Il est vraiment derrière le club, ça se voit. Il lui a fallu prendre des décisions difficiles, car nous étions dans la zone rouge. Il apparaît qu'elles étaient les bonnes."
   

"Grand futur"


Comme Golovin, Monaco va effectivement mieux. Avec Adrien Silva et Cesc Fabregas, le Russe forme un milieu technique et complémentaire. "J'apprends beaucoup de Fabregas, souligne Golovin. Il partage son expérience. C'est agréable de pouvoir évoluer avec un joueur si fort."
    
Le Russe commence à s'épanouir. Vanté en interne pour sa capacité à courir longtemps à un niveau d'intensité élevé, "il va encore grandir", prédit Jardim. "Devant lui, il y a un grand futur."

"Il est revenu à un bon niveau, poursuit le Portugais. Mais j'attends plus de lui. Sa qualité doit lui permettre d'atteindre un meilleur niveau. Avec la maturité, il prendra de meilleures décisions dans les 30 derniers mètres. On travaille aussi pour qu'il marque plus de loin."

"J'aimerais être plus décisif", prolonge le Russe, auteur d'un seul but (en février) et de deux passes décisives en 19 matches de L1. "Mais le plus important, ce sont les victoires collectives. Le reste viendra."
  
En cette fin de saison, Golovin "va beaucoup mieux". Même s'il ne parle pas encore français malgré les cours et si Jardim reconnaît devoir échanger avec lui de façon plus individuelle "pour qu'il comprenne". 
     
"Je me sens comme si j'étais là depuis longtemps", assure Golovin, même s'il reconnaît que son "adaptation a pris du temps". A lui de retrouver son costume de nouveau tsar russe du ballon rond.
 
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