Suite à l'accord signé par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, le préavis de grève des contrôleurs est levé pour le nouvel an. Mais les perturbations prévues ce week-end de Noël restes inchangées, au grand désarroi de certains élus de la région.
Si la grève des contrôleurs a forcé certains voyageurs à faire le deuil d’un réveillon en famille, ils pourront néanmoins reporter les festivités au nouvel an. Les quatre syndicats de la SNCF ont levé leur préavis de grève pour le week-end du nouvel an après avoir signé l’accord proposé par la direction de l'entreprise ferroviaire. "Cet accord, fruit de plusieurs semaines de négociations, acte de mesures fortes pour une vraie reconnaissance du métier de chef de bord et de ses spécificités", a déclaré la SNCF dans un communiqué.
Une circulation qui reste perturbée pour Noël
Le gouvernement, qui s'est empressé de donner un coup d’accélérateur aux négociations, s’est félicité de l’accord trouvé entre les différents partis. La première ministre, Elisabeth Borne, a salué "l’esprit de responsabilité qui prévaut ce matin à la SNCF en prévision du week-end du Nouvel An".
Mais pour certains élus de la région, difficile d’applaudir la nouvelle alors que des centaines de milliers de Français ne se réuniront pas en famille pour Noël. Pour Eric Ciotti, interrogé sur BFM, le maintien de la grève de ce week-end est "le signal, une fois de plus, que cette entreprise se porte mal, qu’elle est gangrénée par les excès et les outrances d’une toute petite minorité qui bloque la société et qui entrave la liberté de millions d’usagers".
Révision du statut
Les contrôleurs, en grève depuis jeudi, ont obtenu une revalorisation de leur prime de 600 à 720 euros ou encore la création de plus de 200 emplois supplémentaires. Pour rappel, ils réclamaient une révision de leur statut et une revalorisation salariale. Considérés comme des salariés "sédentaires" et non "roulants" comme les conducteurs de train par exemple, les contrôleurs peuvent se voir retirer une partie de leurs primes en cas d'arrêt-maladie ou de congés.
Des sommes qui constituent pourtant une partie de leur salaire, mais qui ne sont pour l'instant pas prises en compte dans le calcul de la retraite. Les agents dénonçaient également une progression de rémunération trop lente, et des conditions de travail trop difficiles.