A quelques jours de la fête d'Halloween, la police nationale veut prévenir les citoyens des régles à respecter. Plus de trois mois après l'attentat de Nice, des précautions particulières doivent être prises avec les déguisements afin de ne pas créer d'incidents, ni de mouvements de panique.
La Direction Départementale de la Sécurité Publique des Alpes Maritimes a publié sur son compte twitter vendredi un message en forme de photo-montage.
[#Halloween] Amusez-vous, déguisez-vous, effrayez mais ne terrorisez pas! #Vigipirate #AlerteAttentat. Monstrueusement vôtre. pic.twitter.com/g7TR2eBTh5
— Police Nationale 06 (@PoliceNat06) 28 octobre 2016
Le but est de sensibiliser les citoyens aux problèmes que les costumes portés à l'occasion de la fête d'Halloween, pourraient engendrer si ils étaient inappropriés. Les déguisements sont autorisés, mais en aucun, ils ne doivent troubler l'ordre public.
Il peut s'avérer difficile de faire la part des choses, car la fête d'Halloween est plus drôle lorsqu'on se fait peur ! Mais la plus extrême prudence est de mise.
QUE DIT LA LOI
Avec certains costumes, les visages peuvent être recouverts d'un masque ou de maquillage très opaque. Il y a 2 ans, les "clowns agressifs" avaient suscité de graves inquiétudes. Or il existe la loi du 11 octobre 2010, prévue pour prohiber principalement le port du voile intégrale.
Cette disposition indique que le port de tenues dissimulant le visage est interdit, car elles rendent impossible l’identification de la personne dans l’espace public. En cas d’infraction il vous en coûtera jusqu’à 150 euros d’amende.
Certaines tenues peuvent aussi comporter des armes factices. Il faut savoir que menacer autrui sur la voie publique avec une arme, même factice, tout en ayant le visage masqué est interdit, car il caractérise un comportement menaçant. Il s'agit de l'article 132-75 du code pénal : «Est assimilé à une arme tout objet qui, présentant […] une ressemblance de nature à créer une confusion, est utilisé pour menacer de tuer ou de blesser ou est destiné, par celui qui en est porteur, à menacer de tuer ou de blesser.»
Le risque encouru est une peine de six mois de prison et une amende pouvant aller jusqu'à 7 500 euros.