A Risoul dans les Hautes-Alpes, le champion de décathlon Kevin Mayer se ressource auprès des siens avant la ligne droite des Jeux olypiques de Paris. Une station de ski qu'il affectionne tout particulièrement.
Kevin Mayer comme à la maison, à Risoul. En ce début d'année, le champion de décathlon en préparation pour les Jeux olympiques de Paris se ressource dans cette station de ski au cœur des Alpes du Sud. Un lieu qu'il connaît comme sa poche, le sportif a passé tous ses hivers sur ces pistes.
"Je connais Risoul depuis que je suis né, explique-t-il au micro de France 3 Provence-Alpes. Mon père habitait ici avant et est moniteur de ski ici depuis quarante ans, j'ai fait du ski dix ans avant de faire de l'athlétisme, donc c'est un peu l'endroit où je me sens super bien. C'est vraiment une belle petite station avec un centre magnifique, des belles balades et un beau domaine skiable, c'est vraiment ma station de cœur."
Un lieu idéal pour un grand bol d'air avant la dernière ligne droite des Jeux, sous l'œil bienveillant de son père André : "Il se ressource, il pense un peu à autre chose (...). Il s'oxygène, il voit des copains".
S'entraîner, mais ne pas se blesser
Kevin Mayer se prête au jeu des photos et des caméras, tout sourire sur les pistes enneigées. Il n'en oublie pas sa préparation pour les Jeux olympiques, et s'entraîne tous les jours, jusque dans sa chambre d'hôtel. "Comme je le disais aux gens de l'office du tourisme, il manque quand même une salle de musculation à Risoul pour que je puisse faire mes séances, glisse-t-il le sourire aux lèvres. Mais c'est vraiment un moment super avec mes amis et ma famille qui me ressource énormément".
"Pour être honnête, ce dernier mois, j'ai fait plus d'entraînements que jamais, j'ai pu faire dans ma carrière, donc je me sens très, très bien. Maintenant, ce qu'il faut, c'est de ne pas trop en faire, pas se pousser vers la blessure, développe le sportif de 31 ans. Essayer de mettre la quantité pour résister à un décathlon sans jamais se blesser parce que bon, le corps prend cher quand on fait trois sauts, trois lancés et quatre courses, donc je me sens super bien".
L'épreuve de qualification pour les Jeux repoussée
Son épreuve de qualification était initialement prévue en décembre, mais le champion du monde a finalement décidé de la repousser à fin mars. "Il manquait un petit peu de réglages et de confiance à l'arrivée du décathlon à Brisbane en décembre, explique-t-il. On a donc décidé de repousser. Ce n'est pas non plus un gros décathlon qu'il faut que je fasse pour les qualifications, alors on ne voulait pas que je sois incertain vis-à-vis de quelques épreuves. Je pense que je serai beaucoup plus en confiance dans trois mois".
La discipline qu'il s'impose semble payer : "Je fais beaucoup d'athlétisme sans douleurs, c'est très, très bon signe. Tous les chocs qu'on prend quand on fait un décathlon, ce sont des mois de travail pour faire un seul décathlon, donc je suis en avance par rapport à d'habitude."
Rendez-vous les 2 et 3 août prochains pour les épreuves du décathlon à Paris. Kevin Mayer détient actuellement le record du monde, depuis 2018. Après deux médailles d'argent, aux derniers Jeux olympiques, le jeune athlète compte bien décrocher l'or, à domicile.