JO d'hiver 2030 dans les Alpes : "Quelle joie !", "un défi pour une génération", les politiques réagissent

Exit la Suisse et la Suède. La France est le seul pays dont la candidature a été retenue par le Comité international olympique, pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2030.

Ce sera donc a priori les Alpes. Même si la désignation officielle attendra l'été, le Comité international olympique (CIO) a annoncé, mercredi 29 novembre, avoir écarté les candidatures suisses et suédoises pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2030. Seule la France reste donc en lice. Les Alpes, réunies dans un projet commun porté par la région Auvergne-Rhône-Alpes et la région Paca, devraient donc accueillir l'événement, six ans après les JO d'été qui se tiendront à Paris en 2024. 

Une décision qui ravit les politiques, même si certains pointent l'impératif de durabilité des infrastructures. 

Renaud Muselier est "très heureux"

C'est lui qui a porté la candidature et il était confiant depuis plusieurs semaines. Renaud Muselier s'est dit mercredi "très heureux et fier d’avoir participé à la victoire collective", a-t-il écrit sur X. "L’addition des compétences a fait la différence : vive le Sud, vive nos Alpes françaises !" Le président du Conseil régional de la région Paca promeut des Jeux "durables", répondant à l'impératif du CIO d'un "bilan carbone négatif". "Cette candidature s’inscrit directement dans le cadre de notre Plan climat "Une Cop d’Avance", de notre budget 100 % climat, 1er budget vert d’Europe. Avec un objectif clair : des Jeux plus sobres, qui désenclavent les Alpes, qui réduisent considérablement les coûts financiers, et reviennent à l’origine des Jeux d’hiver : neige et chalets."

"Une heureuse surprise" pour le sénateur des Hautes-Alpes Jean-Michel Arnaud

Le sénateur des Hautes-Alpes Jean-Michel Arnaud a noté sur BFM TV que les Alpes comme entité vont "pour la première fois de leur histoire" organiser des Jeux. Reste maintenant à relever le "défi des jeux durables répondant aux besoins en termes de transports ferroviaires, de sécurisation des voies de circulation, d'adaptation de la politique d'hébergement, un gros effort de formation pour les jeunes". "2030 c’est demain matin, a-t-il précisé, c’est un défi pour une génération, l’enthousiame doit servir notre département, nous devons réussir des jeux propres qui rassemblent et qui nous permettent de nous remettre à niveau en termes d’infrastrucures."

"Quelle joie !", réagit Joël Giraud, député des Hautes-Alpes

Sur X, le député des Hautes-Alpes Joël Giraud s'est enthousiasmé mercredi soir : "Les Alpes françaises retenues comme seule candidature par le CIO pour les JO d'hiver 2030 ! Quelle joie !, a-t-il écrit. Nous serons au rendez-vous pour des jeux durables et enfin moderniser nos infrastructures d'accès."

"Ce qui a payé, c'est l'intelligence collective", selon Arnaud Murgia, maire de Briançon

"C'est extraordinaire! On attendait cela depuis 1992 !", s'exclame Arnaud Murgia, maire de Briançon. Il tient égalament à féliciter le "travail remarquable" qui a permis de monter une candidature en quelques mois. "Ce qui a payé ce soir, c’est l’intelligence collective qu’on a eu, de construire ce projet avec deux régions, en reutilisant les sites de 1992." Pour lui, le travail est engagé pour proposer des jeux "durables", en "contre-exemple de ceux de Sotchi", avec une volonté de créer des jeux "pour les amoureux de la montagne". 

Pour Jean-Marie Bernard, président des Hautes-Alpes, "il s'agit d'une formidable opportunité"

Sans surprise, Jean-Marie Bernard, Président du département des Hautes-Alpes se réjouit de cette nouvelle. Pour lui, "il s’agit d’une formidable opportunité pour notre territoire." Il assure également que "le Département accompagnera nos territoires pour aménager durablement les Hautes-Alpes et garantir les meilleures conditions d’accueil pour cet évènement mondial".

Charles Ange Ginésy, président du Département des Alpes-Maritimes

"Je me réjouis de voir Nice et Isola pressenties comme communes hôtes de certaines épreuves des JO d’hiver, une première depuis Albertville en 1992 ! Après 2024 et les JO d’été à Paris, le monde aura, à nouveau, les yeux rivés sur la France et les Alpes-Maritimes. Les infrastructures de nos stations n’ont cessé de s’améliorer et sont aujourd’hui prêtes à accueillir le plus prestigieux des évènements sportifs.

Au travers de son Plan Sport notamment, le Département des Alpes-Maritimes soutient et accompagne les sportifs de haut niveau, favorise l’émergence de grands champions sur son territoire et participe à la promotion et au développement de ses stations de ski. »

Chrisitian Estrosi, maire de Nice 

"Ces Jeux Olympiques sont une formidable opportunité pour Nice 06 : celle de faire briller la France dans le monde mais également de doter notre territoire d’équipements qui marqueront le 21ᵉ siècle."