11 ans après la mort d'une fillette lors d'une sortie d'hydrospeed, avec son centre de vacances, à l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes), trois personnes et le club ont été condamnés ce jeudi par le tribunal correctionnel de Gap.
C'est l'aboutissement d'un long combat judiciaire pour la famille de la petite Anissa Houas, décédée à l'âge de 11 ans lors d'une sortie d'hydrospeed dans la Durance. Le tribunal correctionnel de Gap a condamné à de la prison avec sursis et une amende les trois personnes et le club ayant encadré et organisé l'excursion fatale.
"La responsabilité et la culpabilité sont reconnues"
"C'est une grande satisfaction pour la famille car la responsabilité et la culpabilité sont reconnues, au bout de tant d'années de combat judiciaire", a réagi auprès de l'AFP Me Frank Natali, l'avocat des parents de la fillette, originaires d'Étampes dans l'Essonne.
Jugés pour homicide involontaire, le gérant de la société a écopé de deux ans d'emprisonnement avec sursis contre trois mois avec sursis requis; le moniteur coordinateur d'un an avec sursis contre deux mois avec sursis requis; le moniteur stagiaire, qui était avec les enfants dans l'eau, à six mois avec sursis contre un mois avec sursis requis, a appris l'AFP auprès du parquet.
Un nouveau procés en appel
La société River Club, organisatrice de la sortie de nage en eaux vives avec une planche, a été condamnée à 50.000 euros d'amende, avec interdiction définitive d'organiser des activités en rapport avec la nage. "Comme les peines sont au-dessus des réquisitions du parquet, c'est la reconnaissance de la gravité des fautes commises", a ajouté Me Natali.
Le 1er août 2009, la petite Anissa était morte noyée. Son pied était resté coincé sous une barre métallique qui se trouvait au fond de la rivière et la force du courant l'avait maintenue sous l'eau. L'avocat du gérant, Me Kader Sebbar, a annoncé à l'AFP que son client faisait appel. "Ça fait 11 ans que la famille mène ce combat, alors on sera là une année de plus s'il le faut", a assuré Me Natali.