Accueil des migrants : après un mois de fermeture, un refuge rouvrent ses portes à Briançon

L'association Refuges Solidaires a rouvert mercredi 1er décembre son lieu d'hébergement d'urgence, fermé depuis le 24 octobre. Mardi, le tribunal administratif de Marseille avait rejeté leur recours. L'association souhaitait contraindre l'Etat de mettre les exilés à l'abri.

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Depuis le 24 octobre, le refuge associatif Les Terrasses Solidaires, qui offrait un gîte aux personnes exilées, avait fermé ses portes, confronté à des arrivées qui surpassaient ses capacités d’accueil, plafonnées à 80 personnes. La nuit avant sa fermeture, 230 personnes se trouvaient sur place.

Mercredi 1er décembre, cette réouverture est à la fois une excellente nouvelle pour les exilés mais aussi un échec pour les associations d'aide aux migrants qui n'ont pas réussi à faire plier la préfecture des Hautes-Alpes.

Le 16 novembre dernier, l’association briançonnaise Tous Migrants, qui intervient dans les Hautes-Alpes à la frontière franco-italienne, avait déposé un référé-liberté, une procédure d'urgence visant à contraindre la préfète des Hautes-Alpes, Martine Clavel, à "mettre en place un dispositif d'accueil" pour les migrants arrivant sur le territoire.

L'association souhaitait également l’autorisation pour la Croix-Rouge d’effectuer des tests Covid afin que les exilés puissent prendre les transports en commun et quitter Briançon.

Deux semaines plus tard, mardi 30 novembre, le juge des référés du Tribunal administratif de Marseille a rejeté la requête de l'association Tous migrants, estimant que l'association "ne justifiait pas d'une situation d'urgence".

"On ne baissera pas les bras, ça fait cinq ans que l'on se bat. On continuera... En attendant, c'est toujours plus de souffrances, plus de drames (...) Des victimes qui sont directement la conséquence de la politique de notre gouvernement. Il faut que les choses changent, rapidement", réagit Michel Rousseau, porte-parole de l'association Tous Migrants.

"Si le gouvernement ne prend pas ses responsabilités, il y aura un drame. Avec l'arrivée du froid, on ne passe pas la nuit indemne à Briançon en ce moment, et ça va durer pendant des mois. Qu'est-ce qu'il attend le gouvernement, qu'il y ait des morts ici ?", martèle Michel Rousseau.

Depuis la réouverture du refuge solidaire, une centaine de bénévoles se relayent dont six salariés contre deux seulement avant sa fermeture le 24 octobre dernier.

Selon le porte-parole de Tous Migrants, il manque encore à ce jour le recrutement d'un professionnel supplémentaire pour pouvoir accueillir dignement les personnes exilées.

"Il y a de plus en plus de situations de détresse, de gens en mauvaise santé y compris sur le plan psychologique. C'est pour cette raison que l'on a besoin de professionnels", explique Michel Rousseau.

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