Cinq questions sur le bivouac organisé dans le cadre du SNU qui a viré au cauchemar dans les Hautes-Alpes

Un séjour dans le cadre du Service national universel (SNU) a été à l'origine d'une quinzaine d'hospitalisations d'adolescents. Ce n'est pas la première fois que cet événement se produit. On vous explique.

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Ils étaient venus effectuer leur Service national universel (SNU) à Ancelles, dans les Hautes-Alpes, lundi 17 avril. Au fil de la semaine, ce sont 17 jeunes qui ont été hospitalisés et pris en charge par les secours, pour malaises et vomissements. France 3 Provence-Alpes vous explique ce que l'on sait de cette affaire.

  • Qu’est-ce que le Service national universel, SNU ?

C’est un séjour de cohésion et d’approfondissement des valeurs républicaines pour des jeunes âgés de 15 à 17 ans issus de toute la France. Le SNU n’est pas obligatoire, mais le président Emmanuel Macron évoquait lors de ses voeux, en janvier 2023, une possibilité de le rendre obligatoire. Durant ce stage de cohésion, les adolescents étudient les valeurs républicaines, la défense mais aussi la protection de l'environnement. Après ce séjour, ceux qui souhaitent poursuivre leur engagement peuvent effectuer une mission d’intérêt général et un service civique, avant leurs 25 ans.

  • Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

173 volontaires issus des Hauts-de-France ou du Grand-Est s’étaient réunis, dès lundi 17 avril, à Ancelles accompagnés du préfet. Dès la journée de démarrage, lundi, un adolescent est pris d’un malaise vagal, les pompiers le récupèrent dans le Champsaur. Le stage se poursuit, une journée en bivouac est organisée à 2 500 mètres d’altitude, à Guillestrois-Queyras, en direction d’un refuge.

Plusieurs adolescents sont alors pris de vomissements, de crises de panique ou d’évanouissements, vendredi 21 avril. Selon nos confrères de Libération, quinze d’entre eux sont finalement hospitalisés samedi et deux autres adolescents, dimanche 23 avril. Sur conseil des médecins, plusieurs adolescents sont rentrés chez eux.

  • Comment ont réagi les autorités ?

Plusieurs hypothèses sont en cours, notamment celle d'une pollution de l’eau consommée dans l'un des refuge. Un échantillon a été prélevé pour être examiné par l’Agence régionale de santé (ARS). L’alimentation est également l’une des pistes à l’étude. Une insolation générale liée aux activités en altitude, et aux températures pourraient expliquer cet événement.

  • Quelles sont les réactions ?

Des manifestations à proximité de stands du Service national universel ont eu lieu à Nantes et à Caen. Des parents d'enfants concernés relatent avoir été avertis tardivement du lieu d’hospitalisation de leur enfant et des conditions de déroulement du séjour. Une mère de famille interrogée par BFM rapporte que "sa fille a été complètement brûlée au visage." Une autre mère de famille indique n’avoir été avertie de l’hospitalisation de sa fille qu'à sa sortie.

  • Est-ce la première fois que cela se produit ?

À plusieurs reprises, le SNU a provoqué des levées de boucliers. Lors de la phase pilote du service national universel, en 2019, vingt-cinq adolescents avaient fait un malaise en public à l’inauguration de la place De Gaulle, à Evreux dans l'Eure. La cérémonie avait eu lieu au soleil, en plein été. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal avait déclaré à la suite "que les cérémonies officielles se dérouleraient à l’ombre."

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