Véritable festival de territoire, le festival de Chaillol propose pour sa 27ᵉ édition, plus de 40 événements dans une vingtaine de communes des Hautes-Alpes. Entre la découverte de projets d’artistes hors du commun et de lieux absolument insolites, le festival de Chaillol saura vous surprendre… Rendez-vous du 15 juillet au 11 août !
C’est l’histoire d’une bande d’amis, jeunes diplômés du Conservatoire National Supérieur de Paris, qui décident de créer un festival de musique. Cap sur les Hautes-Alpes et particulièrement dans la commune de Chaillol, où Michaël Dian, directeur et fondateur du festival, a appris à skier. Comment d’un petit festival de musique de chambre d’étudiants dans la commune de Chaillol est-on passé à un festival aux musiques diverses et variées d'un mois sur tout le territoire des Hautes-Alpes ? On vous explique la destinée du Festival de Chaillol.
Un territoire rural en quête de festival
Retour près de 30 ans en arrière… Alors que Michaël Dian et ses amis décident de créer un événement estival, la commune de Chaillol compte environ 300 habitants. Territoire rural haut perché, à l’époque, la montagne l’été n’a pas vraiment la cote. Le Festival de Chaillol est donc la première manifestation musicale sur le territoire. Comme la nouveauté attire la curiosité, il y a un véritable élan pour ce tout nouveau projet ! Fort de leur succès, les amis décident donc de poursuivre l’aventure. 27 ans plus tard, le Festival de Chaillol n’a toujours pas émis son dernier son.
De la musique de chambre au jazz
En 27 ans, il y en a eu des évolutions ! Si les jeunes diplômés du Conservatoire n’avaient qu’une idée en tête, jouer du Brahms ou encore du Schumann, ceux pour quoi ils avaient été parfaitement formés. Puis les années passant, la demande évoluant, le festival s’est ouvert au fur et à mesure sur d’autres styles de musique. Aujourd’hui, répertoires classiques et contemporains, musiques du monde ou traditionnelles, jazz, forment la programmation du Festival de Chaillol.
2017, le passage dans la cour des grands
S’il y a bien une année qu’il faut retenir pour le festival, c’est 2017. Cet été-là, François Nyssen, ministre de la Culture à l’époque, découvre l’événement qui est pour elle en totale adéquation avec la politique culturelle qu’elle veut mener à l’époque sur les territoires. Le Festival de Chaillol se voit doter de la labellisation « scène conventionnée Art en Territoire » ce qui lui permet une reconnaissance nationale et surtout un soutien financier absent auparavant.
L’itinérance, la signature de l’événement
Malgré son nom en référence à son implantation d’origine, le Festival de Chaillol se déplace partout dans le département haut-alpin. Pour chaque concert, le festival s’adapte au lieu et non l’inverse. « Imaginer la résonance du travail du musicien dans les environnements qui sont offerts par le territoire ». Au-delà de cette volonté d’ancrage territorial, l’idée était aussi de s’immiscer dans la vie des habitants, car force est de constater que dans ces vallées rurales, les déplacements sont moins évidents.
Des projets portés par des artistes du territoire pour le territoire
Le Festival de Chaillol se démarque également par sa programmation éclectique qui met en lumière des créations d’artistes inédites. Cette année, parmi les propositions du festival, trois projets reflètent particulièrement l’essence du festival et permettent de comprendre la relation entre les artistes et le territoire.
- Résonances des cimes par Christian Sebille. Une symphonie électroacoustique alpestre dans l’église déconsacrée hameau de St-Michel. Ici, 8 transats entourés d’un orchestre de 18 haut-parleurs ! Ils diffuseront l’œuvre du musicien Christian Sebille qui a pendant trois ans, enregistré les sons du territoire des Hautes-Alpes, du tintement des sonnailles, à l’entraînement des hockeyeurs en passant par les brasseurs de bière.
- Chaudun, la montagne blessée par la compagnie Le Pas de l’oiseau. Ici, ce sera la lecture en musique du texte de Luc Bronner, écrivain et directeur de la rédaction du Monde. Pendant trois ans, il a enquêté sur le destin des familles de Chaudun, un village abandonné. Pour aller assister à cette lecture musicale, il faudra donc d’abord marcher durant 1h30. C’est complet, mais le spectacle fera l’objet d’une tournée à venir.
- Del Cerro avec Mandy Lerouge. Originaire des Hautes-Alpes, Mandy Lerouge est passionnée par les traditions musicales argentines. À travers ce concert, elle raconte l’histoire du parolier du chanteur et guitariste très populaire en Argentine, Atahualpa Yupanqui. Parolier qui n’est autre qu’une parolière qui n’est finalement pas du tout Argentine, mais Française. Son nom, Antoinette Pépin.
Des tarifs « conscients » accessibles à tous
L’une des volontés du festival est aussi d’ouvrir la culture musicale à tous. Ainsi, il propose une tarification unique et très particulière, basée sur des tarifs conscients. L’idée est la suivante, chacun paye ce qu’il peut et ce qu’il estime être en accord avec la proposition musicale. 5, 8, 12 ou 20 euros, le spectateur est libre de choisir l’option qui lui convient le mieux.
Festival de Chaillol
À Chaillol, dans les vallées du Champsaur et Valgaudemar dans les Vallées de Serre-Ponçon Val d’Avance, du Buëch-Dévoluy, à Gap, Tallard et dans de nombreuses communes des Hautes-Alpes.
Du 15 juillet au 11 août
Programmation
Billetterie