A Gap, une famille albanaise vient d'être déboutée du droit d'asile. Elle n'envisage pas pour autant le retour au pays. Le Réseau Hospitalité lance un appel à la solidarité pour ce couple et ses deux enfants de 8 et 10 ans.
Michèle Passas a cédé sa chambre aux parents. La chambre d'amis est occupée par les deux enfants de 8 et 10 ans. Depuis trois jours, cette habitante de Gap partage son appartement avec une famille albanaise. Elle, dort sur le canapé du salon. "C'est pour qu'ils aient un peu d'intimité, qu'ils puissent se reposer parce qu'ils sont très stressés, explique la bénévole du réseau Hospitalité, qui ajoute :
Le couple, qui se dit menacé par la mafia en Albanie, a fait une demande de droit d'asile. Elle vient d'être rejetée. Sans Michèle, la famille serait à la rue. "Avant, il y avait la solution de demander l'accueil au 115 mais maintenant ils refusent d'aider les familles qui sont dans cette situation", note Cécile Leroux, bénévole au Réseau Hospitalité, qui poursuit : "on nous dit qu'ils ne sont pas vulnérables, mais qu'est-ce-que ça veut dire "vulnérable" quand on est une famille avec deux jeunes enfants et qu'on a pas d'argent ? "ils dorment avec la lumière, ils ont peur du noir.
Freiner l'immigration albanaise
La famille va poursuivre ses démarches. Mais les Albanais représentaient en 2017 la première nationalité des demandeurs d'asile en France. Or ce pays en difficulté économique, est considéré comme un pays sûr et les Ablanais sont très rarement régularisés.
Lucie Robert et Mekioussa Boudjema ont rencontré les bénévoles du réseau Hospitalité.