Le plaignant qui réclamait des réparations pour abus sexuels à Mgr Di Falco, débouté.

Le tribunal de grande instance de Paris vient de débouter un comédien qui réclamait plus de 560.000 euros à l'évêque émérite Jean-Michel di Falco, pour des abus sexuels sur mineur pour des faits qui remontaient aux années 1970.

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Dans son jugement rendu lundi dernier, 12 mars, le tribunal a déclaré les demandes du plaignant, qui réclamait plus de 560 000 euros pour abus sexuels à l'ancien évêque de Gap, Mgr Di Falco, "irrecevables" car "prescrites". Les faits dont étaient accusés l'ecclésiastique remontaient aux années 70.

Mgr di Falco, 76 ans, qui a été évêque de Gap jusqu'au printemps dernier et l'une des figures les plus médiatiques de l'Église de France pendant trente ans, avait été visé en 2001 par une plainte au pénal. Cet ancien porte-parole de la conférence épiscopale a toujours nié les faits allégués.

Pierre-Jean Pagès, un comédien de 57 ans, avait accusé l'ancien prêtre du diocèse de Paris de viols et agressions sexuelles entre 1972 et 1975, alors que l'ecclésiastique dirigeait le collège privé parisien Saint-Thomas-d'Aquin. Ces accusations avaient été l'objet en 2002 d'un classement sans suite puis d'un refus d'informer en raison de la prescription, confirmé l'année suivante en appel.

Mgr di Falco avait répliqué par une plainte pour dénonciation calomnieuse. Après un pourvoi non admis en cassation et un recours irrecevable devant la Cour européenne des droits de l'Homme, Pierre-Jean Pagès avait assigné le prélat au civil en septembre 2016, sur fond de révélations de scandales de pédophilie en cascade dans l'Église.
Le 22 janvier lors de l'audience, il avait réclamé plus de 560.000 euros à Mgr di Falco, au titre de divers préjudices, sexuel et professionnel notamment, et des "souffrances endurées".

Aujourd'hui, pour le tribunal,  il n'y a "pas lieu de statuer sur les causes d'interruption de la prescription à partir des actions en justice engagées, puisque ce n'est qu'à partir" de 2001 que "M. Pagès a porté plainte devant le procureur de la République, lorsque les faits étaient déjà prescrits".

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