Avec le gel et la sécheresse, le sanglier se rapproche des vallées et détruit les champs en quête de nourriture. Ces ravages entraînent des pertes financières importantes pour les agriculteurs
L'étendu du pâturage est magnifique, grandiose, mais en regardant de plus près, la terre est labourée, les plantations sont détruites par les sangliers.
L'animal ne laisse aucun répit aux champs de Grégoire Delabre, sur cette parcelle de deux hectares, tout a été ravagé ou presque.
explique Grégoire Delabre, un agriculteur bio.J'ai pu le voir, vers 18H00, c'était un gros sanglier, on l'a pris en photo, on ne pouvait pas le tirer, on n'a pas le droit
Sentiment d'impuissance, l'agriculteur n'est même pas sûr de récolter cet été le blé planté, un manque à gagner pour son exploitation.
précise l'agriculteur.Aujourd'hui, c'est 450 euros la tonne de blé bio et l'indemnisation est de 200 euros, sans compter le travail de remise en état
Quelques mètres plus loin, la clôture électrique n'a rien changé, l'animal est venu retourner la terre, en quête de nourriture.
Dans les Hautes-Alpes, le gel et la sécheresse avaient poussé les sangliers vers les vallées. Face aux inquiétudes des agriculteurs, les chasseurs vont en tuer davantage cette année.
explique David Halter, vice-président de la fédération des chasseurs des Hautes-Alpes.On a prélevé 4.200 sangliers lors de la saison de chasse de l'année dernière, cette année on en a prélevé près de 6.000. Mais ce n'est pas parce qu'il y en a moins qu'il y aura moins de dégâts
La loi prévoit que c'est à la fédération des chasseurs d'indemniser les agriculteurs.
Reportage : Matthias Julliand et Aurélien Casanova