Les autorités italiennes ont réagi vivement après avoir découvert que deux gendarmes français posté dans les Hautes-Alpes avaient "raccompagné" deux migrants d'origine africaine de l'autre côté de la frontière, à Clavière, en Italie.
L'affaire fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux italiens depuis plusieurs jours. Vendredi dernier, la police italienne a aperçu un fourgon de la gendarmerie française à Clavière, dans le Val Susa à la frontière, alors qu'il faisait descendre deux migrants d'ascendance dans une zone boisée. La plaque d'immatriculation a été relevée et une photo a été prise. Le procureur de Turin a ouvert une enquête.
Face à la demande d'éclaircissement des autorités italiennes, la préfecture des Hautes Alpes a reconnu l'incident, rapporte le Torino Reppublica : "Nous avions prévenu les Italiens, mais notre véhicule ne devrait pas traverser la frontière sans autorisation".Il Viminale chiede chiarimenti https://t.co/Q3fFE9oWjo
— Corriere Torino (@CorriereTorino) 15 octobre 2018
Matteo Salvini, le ministre de l'Intérieur italien, a exigé des réponses claires : "Je ne veux pas croire que Macron nous utilise comme camp de réfugiés en Europe", écrit le patron de la Ligue sur son compte Facebook.Côté français, une enquête administrative a été ouverte par l’IGPN et l’IGGN, les polices de la police et de la gendarmerie nationale. Les gendarmes à l'origine de cet incident "n'étaient arrivés dans le département des Hautes-Alpes que depuis quelques jours et ne connaissaient pas bien le terrain", a précisé la préfète des Hautes-Alpes Cécile Bigot-Dekeyzer.