"Que fait la police ?"
Ce qui peut étonner, c'est "l'absence de bleu" autour de cette opération. Jean-Bernard Iché, sous-préfet de Briançon, de permanence ce week-end, nous explique qu'une présence massive de "bleu", c'est à dire de forces de l'ordre, pourrait faire monter la pression et créer l'effet inverse à celui escompté. Les valeurs fondamentales de la République étant respectées, aucune intervention visible n'a eu lieu pour le moment. Disons que le travail se fait discrètement. La Préfecture des Hautes-Alpes diffusait ce communiqué samedi après-midi.
Rassemblement du mouvement "Génération identitaire" : préfecture et forces de l'ordre suivent avec vigilance et attention la poursuite de cette opération pour prévenir tout trouble à l'ordre public et garantir le respect du droit. pic.twitter.com/R8GfV2yZHw
— Préfète des Hautes-Alpes (@Prefet05) 21 avril 2018
L'événement était "prévu", ou plutôt connu des renseignements généraux. La réaction ne s'est donc pas faîte dans la précipitation. La gesticulation médiatique ne s'accompagne pas de troubles avérés. Des fourgons de CRS ne devraient donc pas être hélitreuillés dans la neige ce week-end...
Une protection en amont ?
En face des anti-migrants, nous trouvons évidemment les pro-migrants. Des militants qui connaissent parfaitement le sujet et le territoire. On peut imaginer qu'il préviennent les migrants en amont, en Italie, pour éviter qu'il aillent se "jeter dans la gueule du loup". Une organisation silencieuse, là aussi, mais efficace. Aucn heurt n'a eu lieu, à notre connaissance, depuis le début de l'opération au col de l'Echelle.
La neige en avril
Tous les protagonistes de cette étrange histoire savent que le col de l'Echelle est actuellement fermé. La neige est là. Et peu d'exilés se risquent à affronter cette barrière naturelle. Les militants de "Génération Identité" n'étaient pas au courant ?