Dans la petite commune haut-alpine de Val Büech-Méouge, les élus du conseil municipal ont adopté à l'unanimité une motion contre l'installation des compteurs Linky chez tous les habitants. Ils veulent laisser le libre choix à leurs administrés, espérant qu'Eneidis comprenne leur demande.
Lors du dernier conseil municipal en date du 9 septembre, les élus ont adopté une motion à l'unanimité contre l'installation obligatoire du compteur Linky, selon une information donnée par le Dauphiné Libéré. Les élus estiment que ce compteur ne doit pas "être imposé à ceux qui le refusent", comme l'explique le maire Gérard Nicolas.
"Certains de nos administrés ne veulent pas de ce compteur électrique, pour des raisons qui leur appartiennent, explique-t-il.
Ce que l’on demande à Enedis, c’est simplement de l’installer chez ceux qui le souhaitent, mais de ne pas l’imposer à ceux qui le refusent
Le maire poursuit : "Après tout, tous ces gens qui refusent Linky sont des clients d’Enedis. Et un client qui paie sa facture mérite le respect".
Combien d'habitants sont récalcitrants à cette installation ? Environ 10 à 15 %.
Une première en France
Cette motion n'a pas de valeur juridique, et Eneidis peut ou non répondre favorablement à cette demande.
Au vu de situations à peu près identiques, Eneidis ne s'est jamais plié à ce genre d'exigences. Un peu partout en France, des habitants s'indignent de ce changement mené à grand rythme par l'électricien.
Certaines communes ont voté des arrêtés contre l'installation obligatoire des Linki, et elles toutes été déboutées.... Jusqu'à hier. Pour la première fois, une municipalité, celle de Blagnac, a eu gain de cause.
En mai dernier, elle prenait un arrêté permettant à ses administrés de faire valoir leur choix d'accepter ou non ces compteurs intelligents.
Le préfet de Haute Garonne avait saisi le tribunal administratif. Et c'est dans la journée d'hier, jeudi 11 septembre, que le tribunal s'est prononcé en faveur de la ville de Blagnac. Une première en France, et un vrai cas de jurisprudence...